1 décembre 2006
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Perturbé par mon entourage, je fus très tôt amené à penser. Je ne voulais pas savoir le comment des choses mais le pourquoi, car c'était les causes premières qui m'intéressaient.
Le pourquoi a été mon premier outil de travail.
Cependant mon labeur n'était pas sans peine; jeune j'ignorais qu'il n'est pas facile de répondre à tous les pourquoi.
Le berceau de mes incertitudes se mettait alors à se creuser, il était l'arène des duels entre la raison et les sentiments, le savoir et la croyance, mais en fait ce n'était que l'affrontement déguisé du pourquoi et du comment. Mes questions battaient en retraite devant cette vie conséquente et mes doutes avançaient à grand pas. Finalement la confrontation entre l'Etre et le sens de l'Etre était inéluctable.
Ces recherches ne doivent pas nous paraître nouvelles, car quotidiennement nous affrontons des aspects alors que notre raison cherche des réalités.
Mais de quel instrument ai-je usé pour avoir forgé si profondément dans mes pensées?!
Effectivement, je crois que la connaissance de nos moyens de prospections nous aideraient à anticiper sur le résultat à obtenir. Lorsqu'on se sert du comment on a généralement une réponse technique, et du pourquoi, une réponse métaphysique. Les deux quand ils se rejoignent forment la certitude, je dirai, à l'âge que j'ai maintenant, une certaine sérénité ou apaisement mentale, une éventualité malheureusement rare.
Le pourquoi et le comment étaient une seule entité appartenant à la matière philosophie. Au début des temps, l'homme était conquis par l'Univers et le pourquoi dominait alors. Au fur et à mesure que les siècles passaient, le comment émergea et donna naissance aux techniques et l'Homme s'est senti cette fois conquérant.
Le pourquoi et le comment devinrent pour la première fois et depuis, frères ennemis lors du procès de Galilée. Ce dernier voulait savoir par quel procédé mathématique ou géométrique l'Univers se mouvait, alors que l'église exigeait de lui le pourquoi, car le mouvement des cieux s'effectue par la main de Dieu, une question métaphysique et non pas technique ou scientifique.
Ce raisonnement nous acheminera peut être à nous demander pour quelle raison notre siècle est si industrialisé. La réponse à mon avis est simple: les Hommes ont préféré le comment au pourquoi. Ce choix nous conduit malheureusement à un certain dogmatisme, à une rigidité de l'esprit au détriment de sa souplesse.
L'adaptation de l'Homme doit être notre plus grand soucis, et pour ce faire le juste milieu des choses est indispensable.