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26 mars 2007 1 26 /03 /mars /2007 21:29

La première des choses que réalise El Torcedor c'est de préparer El Capote, la sous-cape, une feuille de cigare de laquelle il va retirer la nervure ou la veine en l'enroulant sur le dos de sa main.
Les deux demies-feuilles une fois séparées sont posées horizontalement sur la petite planche de bois. Il va sans dire que la partie lisse de la feuille est toujours orientée vers l'exterieure de manière à ce que les veines soient moins apparentes.

Une fois posée, la feuille de sous-cape recevra la tripe du cigare que El torcedor va élaborer en mélangant dans le creux de sa main différente feuilles de cigares bien choisies selon le module qu'il désire confectionner. La tripe est le coeur du cigare elle est faite par trois type de feuille de tabac: Ligero, fuerte, seco et volado.
El Ligero vient de la partie supérieure de la plante, c'est la feuille qui va donner la force et la saveur au cigare.
El seco provient du centre de la plante et entoure El ligero en donnant l'arôme nécessaire au cigare.
Finalement El volado, partie inferieure de la plante qui permettra la combustion uniforme de la vitole.
La combinaison dans cet ordre précis est indispensable et est appelé La Ligada, elle assure un mariage aômatique et confirme la maestria del torcedor.

Une fois la Ligada préparée, elle est enroulée en spirale des les demies-feuilles de la sous-cape pour faciliter la circulation de l'air, le tirage adéquat et la richesse arômatique de la tripe.
L'adhésion de la tripe à la sous-cape est une étape importante étant donné qu'elle donne la consistance et la forme finale au cigare, assure une combustion régulière au cigare et maintient l'unité des feuilles internes formant la Ligada.
Une fois le cigare bien assemblé, une extermité en est coupé dans la guillotine.
Les cigares sont placés ensuite dans un moule de 10 unités selon le module désiré.
Les moules contenant les corps des cigares sont placés dans une presse qui applique la pression nécessaire pour donner la forme définitive au cigare. Durant cette phase qui dure à peu près quarante cinq minute, le torcedor donne des quart de tour aux havanes pour arriver à une forme cylindrique parfaite et plaquer définitivement la sous-cape à la tripe.
Quand le temps alloué à la presse est terminé et les feuilles dépassant le moule coupées, la tripe du cigare est passée dans la machine de tirage vérifiant la bonne circulation de l'air et donc la qualité de combustion de la future vitole.
Les havanes qui réussissent cette épreuve sont replacées pendant un moment dans la presse. Après, le torcedor se prépare à revêtir son cigare par la feuille de cape choisie avec la plus grande délicatesse afin de livrer la texture et la couleur désirée. Il commence donc par l'étirer un peu sur sa tablette afin qu'elle devienne plus lisse puis.......
.....avec sa lame appelée chaveta coupe la partie supérieure et inferieure de la feuille gardant ainsi  que le centre de la feuille et si possible la partie la moins épaisse.
L'habillage de la ligada par la feuille de cape nécessite beaucoup de savoir faire.
En effet le Torcedor doit étirer la feuille de cape pour la dérider en veillant, en même temps, à ce que le corps de cigare adhère parfaitement à la feuille qui l'acceuille.
Le pied du cigare doit être posé sur la pointe de la feuille et roulé vers l'avant de manière à ce que la tête du corps coincide avec la base de la feuille.
Habillage final de la vitole, et déjà une lumière boisée émane de cette robe enveloppant le cigare, témoignant de sa grande qualité.

à suivre......
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commentaires

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ba  vraiment c'est un art  tres bon blog
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Texte Libre



Ces écrits sont nés d'un besoin pressant d'aller vers l'autre, de fondre dans un creuset qu'est ce support des éléments épars exprimant une certaine singularité.

Mais l'homme a vite fait de montrer sa joie une fois il est dans la lumière alors que les vrais auteurs, sans qu'il ne s'en aperçoive, sont dans l'ombre.

Ces écrits ne sont donc que l'expression harmonieuse d'innombrables acteurs proches ou lointains qui ont peuplé mon esprit et qui maintenant revendiquent la liberté à leurs créations.

Je passe mes journées à mutiler mes cigares à décapiter leurs têtes à allumer leurs pieds à déguster leurs tripes, mais l'écriture n'est-elle pas une vertueuse souffrance qui s'ingénue avec bonheur à vous faire oublier votre égo à décliner le constat social et à créer en vous le désir de dissimilitude?

Notre société a circoncis les hommes dans leurs corps, le fera-t-elle pour le prépuce de leurs coeurs et de leurs ambitions?

La vitole bleue dédie ses thèmes à la ville de Tanger, ma terre ma nourricière, au cigare ce plaisir perle des dieux fait par les mains des hommes, et enfin à mes écrits vérités sur mes parures qui donneront je l'espère suffisamment de plaisir aux lecteurs.
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Qui c'est celui là?
Mais qu'est-ce qu'il veut?
Tanger 2010
 

Comment se fait-il qu’un homme quinquagénaire simple et ordinaire, père de deux enfants et œuvrant dans le secteur bancaire tombe, sans suffisance aucune, dans le chaudron d’Epicure ?

A vrai dire j’essaie de ressembler à ma mémoire, c’est une conteuse passionnée, qui m’a tatoué le cœur par le premier clapé de sa langue sur le palais pour me raconter le plaisir du cigare, et la première lueur blanche de Tanger sans laquelle tous mes devoirs envers mes plaisirs ne seraient qu'un amour futile.  

 

 
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