14 avril 2007
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Je marche sur la cinquantaine, mes yeux regardent déjà la terre qui commence à se lézarder sous mes pieds aussi bien que les fêlures de mon coeur. Mais je n'ai pas heureusement ce sentiment de déception, car je continue à aimer la vie.
Si mes quarantes six glaçons ont coulés c'est dans la joie de l'ambiance et des meilleurs breuvages qu'ils l'ont fait.
Si mon fromage a fondu, c'est dans la chaleur de mes rapports avec tous les êtres que j'ai côtoyés et les choses que j'ai aimé
Si la lumière se voile peu à peu, c'est pour mieux rêver et donner plus d'attrait à mes futurs projets.
Si je réalise avec gaieté l'incurie de mes rides, c'est parce que j'intériorise mieux et avec subtilité les évènements de la vie, j'examine avec plus de calme les idées nocturnes empréssées à s'acharner sur mes sens rêveurs d'aventures fugaces.
Parfois en revanche, j'ai comme le sentiment d'avoir passer ma vie dans une salle d'attente, l'air absent et inconnu parmi les présents, une tête en résidu dans un corps fuyant.
Roulé donc j'ai été, comme les feuilles de mes cigares, qui m'ont procuré cependant suffisament de plaisir pour mettre des croches pieds et faire perdre l'enthousiasme à mes démons persécuteur.
D'aucuns diront que je suis bien bizarre, comme cet homme qui paie une stripteaseuse pour se rhabiller ou vend des souliers à des cireurs de chaussures, oui et pourquoi pas en fin de compte si mon aspect qui, au gré de mes écrits, échappant à l'entendement de quelques uns, veille sur mon plaisir et ma satisfaction!