Auberge Ameln, à quatre kilomètres de Tafraout, plantée au flanc des montagnes de l’Anti-Atlas marocain, un village berbère peuplé de visages charmeurs, de regards apaisants et guérisseurs.
Fasse que nécessité m’y renvoie
La nécessité est tout ce qui ne peut être autrement qu’il n’est maintenant, peut-on l’opposer au hasard, au contingent (ce qui peut être ou ne pas être).
La nécessité n’a pas besoin de temps pour se réaliser comme c’est le cas je pense pour le déterminisme et surtout la causalité. Ce qui arrive est de la nécessité des événements à se produire, sans une cause réelle définie ou a-priori, il n’y a pas plus propre et sain que vivre au rythme de la nécessité qui se manifeste par et dans chaque mouvement de ce qui est.
Auparavant je pensais que j’étais dans un confluent de hasard et de contingence dès que je m'éloignais d’une certaine idée de causalité qui m'assurait, pensais-je, un tant soi peu de reproductibilité de codification, une modélisation systématique de l’instant noyée dans l’injonction sociale, l'absolue obéissance à l’ordre moral, baignant dans une certaine forme d’homogénéité, immergé dans la banalité multiple et bien planté dans mon personnage réfractaire prêt à abjurer les énigmes de la Vie, adulant ce qui a trait à la concordance et l’uniformité, m’installant ainsi dans un contenu monotone.
Eh bien non! je me suis découvert adepte de la nécessité mère de toute circonstance qui se développe au fur et à mesure que les choses arrivent avec leur lot de potentialité, de puissance, d’éventualité d’être ou de ne pas être et ne se réalisent que lorsque ces choses sont déposées dans le creuset de ce qui bientôt va devenir, être, sans causalité aucune.
Paradoxalement la nécessité pour moi n’a aucune parenté avec le déterminisme. A cela quoi de mieux que la célèbre formule de Nietzsche “Dans tout hasard il y a une nécessité”