Tanger - Sidi Mnari 2013 - Nikon D60
J’ai pris cette photo en 2013 avec une Nikon D60. J’ai réalisé plusieurs captures dans l’attente qu’un léger souffle du vent daigne agiter les mèches d’une frange timidement effilée pour donner un semblant de mouvement.
Spontanément, pas loin du phare qui scelle et domine la baie de Tanger, la maîtresse de mes jours s’est appuyé sur cette balustrade en bois vieilli par la volonté douce et conjuguée du temps, des éléments, le vent chargé d’embrun, le soleil de lumière.
Autour de nous, le reste de l’espace est silencieux, repu de mythe encore en chair, de récits allégorique d’Héraclès, des premières traversées par les hommes du détroit de Gibraltar.
Le ciel bleu azuré où les nuages reposent désormais à l’horizon, nous appelle au repos, à écouter le chant du ressac, l’appel des vagues qui échoient sur le brisant.
Le col de sa veste en cuir marron châtaigne est dressé soutenant son regard batifolant sur la plage et les édifices de sa ville natale.
Chaque fois que je garde cette photo, une satisfaction, une gaieté renouvelée, jeune, dépoussiérée de tout âge m’envahit, je suis content d’avoir immortalisé cet instant, un moment de fragilité intense, une trêve avec les aléas de la vie, le combat tragique de tout corps féminin en lutte contre la perte de fertilité, une dépression ponctuée de moment intense de lucidité ineffable.
Je rends hommage à mon épouse et à toutes les femmes qui, à un certain âge, traversent ce moment douloureux de la vie.