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11 janvier 2023 3 11 /01 /janvier /2023 10:17

 

Voyage à Amtoudi

Carnet de voyage

                 

Nous étions là assis tôt le matin au café de Paris. Un temps diaphane couvrait la place de France, offrait un masque gracieux aux passants, un silence placentaire se préparait à quitter la scène concédant, non sans nostalgie, les lieux aux tumultes de la ville. Charafa fumait sa deuxième cigarette de la journée et moi j’accompagnai mon thé vert de quelques brindilles d’un savoureux Chorro. Je sais qu’elle n’est pas facile à réveiller le matin, je risque d’être sèchement remballé pensais-je si je lui parlais maintenant, car son saut du lit de ce jour n’était pas habituel, quelque chose flotte indésirablement ou désirablement que sais-je dans sa tête, c’est mon épouse quoi, on se connait!

 

Je me lance, advienne que pourra!

 

  • il est bon le café? sous entendu “tu es imbuvable ce matin!” Je continue à tâter le terrain à mes risques et périls, son regard ressemble à celui du rockeur psychédélique qui cherche à casser sa guitare comme John Entwistle bassiste du groupe the Who, si tu veux on peut changer de place, aller ailleurs, ou prendre la voiture et faire un tour du côté de M'diq.

 

Rien! elle s’est refermée dans le temps et dans la roche me dis-je comme une troglodyte.

 

  • Écoute Imad, je ne veux ni changer de place, ni me déplacer ni voyager, dit-elle d’un ton ravageur!

 

Enfin elle sort de son mutisme quand même, bien que j’en prenne pour mon grade! il n’y a pas à s’en faire, c'est moi qui l'ai cherché!

 

  • Mais qu’est-ce que tu veux alors dis-moi!
  • Je veux partir, me répondit-elle, mais cette fois d’une voix pressée qui requiert un peu plus d’attention de ma part.

 

La discussion s’est réchauffée quelque peu, mais le contenu de l’échange reste tout de même inhabituel, elle arbore encore ce regard propre aux adeptes de la contre-culture, je reste donc sur mes gardes, pas question de m’en départir, de ses retours fracassants j’en ai eu quelques-uns.

 

  • Si tu veux on peut programmer un voyage, demander mon congé administratif, faire quelques réservations et voilà, rien n’est plus facile.
  • Le salariat t’as un peu trop formaté! C’est ça, et après tu vas me demander de faire ma valise, de ne pas oublier mon peigne et ma brosse à dent! ça c’est du tourisme et moi je n’en veux pas, réveille toi Imad s’il te plait, je veux voyager, prendre la route sans que tu m'empoignes la tête avec tes inquiétudes sur comment tu vas crécher, manger, retourner! tu comprends maintenant, c’est cela PARTIR. Alors arraches-toi à tes peurs, ou peut-être as-tu besoin de quelque gerbe de Marie-Jeanne ou du Malt Ecossais c’est ça pour que tu arrives à te perdre!

 

Cela a été dit d’un seul trait d’une voix claire, précipitée dans  une colère saine et sereine, sonné que j’étais par ce cri qui venait du fond d’une âme invertébrée, dissoute dans le flux de la vie, un cri semblable à celui de Clare Torry dans The Great Gig In The Sky de Pink Floyd, mon corps tanguait, cherchais déjà un appui sur le guéridon pour éviter de me ramasser alors que le sien s’est subitement redressé, je sentais qu’elle voulait m’éveiller à sa tristesse à l'inquiétude d’une personne désormais désabusée qui refuse maintenant d’être la recluse d’une quelconque fatalité. C’était à prendre ou à laisser. Et moi je n’avais plus de doute c’était Orwell ou Murakami!

 

La décision était prise avant le coucher du soleil, on part dans deux jours, le temps d’aviser mon employeur et de procéder à une révision totale de la voiture. Direction le Sud du Maroc, à l’aventure comme les gens du voyage. Mais avant, nous sommes parties au bord de la mer, à la plage comme d’habitude, à l’étendu de son rivage puis le lendemain sur la colline de Sidi Mnari pour dire au revoir à Tanger.

 

 

Plage municipale de Tanger

     

Sidi Mnari

Nous sommes à Sidi Mnari, demain nous partons en voyage. J’ai réalisé plusieurs captures dans l’attente qu’un léger souffle du vent daigne agiter les mèches d’une frange timidement effilée pour donner un semblant de mouvement.

Spontanément, pas loin du phare qui scelle et domine la baie de Tanger, la maîtresse de mes jours  s’est appuyé sur cette balustrade en bois vieilli par la volonté douce et conjuguée du temps, des éléments, le vent chargé d’embrun, le soleil de lumière. 

Autour de nous, le reste de l’espace est silencieux,  repu de mythe encore en chair, de récits allégoriques d’Héraclès, des premières traversées par les hommes du détroit de Gibraltar.

Le ciel bleu azuré où les nuages reposent désormais à l’horizon, nous appelle au repos, à écouter le chant du ressac, l’appel des vagues qui échoient sur le brisant.

Le col de sa veste en cuir marron châtaigne dressé soutenant son regard batifolant sur la plage et les édifices de sa ville natale.

Chaque fois que je regarde cette photo, une satisfaction, une gaieté renouvelée, jeune, dépoussiérée de tout âge m’envahit, je suis content d’avoir immortalisé cet instant, un moment de fragilité intense, une trêve avec les aléas de la vie, le combat tragique de tout corps féminin en lutte contre la perte de fertilité, une dépression ponctuée de moment intense de lucidité ineffable.

 

Enfin nous sommes sur la route. Nous avons porté notre choix sur le Sud-Est du Maroc, on passe la nuit à Fès et le lendemain matin nous entrerons à Midelt une ville qui se trouve sur un point de rencontre entre la chaîne montagneuse du Moyen et celle du Haut Atlas.

Mon Dieu! Qu’est-ce que c’est beau!!!

Malgré tous les instruments de la mort que l’homme a pu créer, regardez, contemplez l’humilité de la Nature.

Strange color blue

Bientôt nous franchirons le Col du Zad en passant par les montagnes neigeuses du moyen Atlas avant d’arriver à Midelt où nous comptons passer la nuit. Nous sommes happés par ces paysages offerts gracieusement par cette Nature prodigue. Moi, citadin des régions du nord, je n’ai pas l’habitude de ces aspects géographiques, étendues ouvertes comme une paume de la main, mon espace à moi que j’ai laissé derrière est franchement montagneux, hostile, des pénéplaines semblables à perte de vue caillouteuse piqués de broussailles sont tout à fait  inexistantes.

 

 

Voilà, nous longeons les Gorges du Ziz, il nous reste donc une 40km avant d’arriver à Errachidia que nous envisageons seulement de franchir pour aller directement à Erfoud faire nos emplettes en dattes essentiellement. Je me rappelle que nous avons pris notre déjeuner à Rissani, la fameuse Sijilmassa ville historiquement connue par son rôle économique transsaharien, avant de reprendre notre route direction la ville de Tinghir.

   

Gorges de Ziz, au loin un village pré-Adamique!! Peut-être le village Ifri pas loin du Lac Hassan Addakhil? Est-il possible d’aller nous unir à ses habitants? Quelle langue parlent-ils? une variété d’un dialecte berbère sûrement. Il est dit que le Sud est révélé aussi par l’habit de ses femmes la gardienne des us et coutumes. La Vie dans cette citadelle babylonienne doit être plus puissante que la mienne, oui pauvre mienne que je me perds à couler entre les enclos bétonnés. En leur compagnie la Vérité ne serait que supérieure, noble! Ne vaudrait-il pas mieux de m’en éloigner et reprendre mon chemin, je pourrais les subvertir! qu’apporterait un homme de la ville sinon une odeur de pétrole, de plastique et des cachets de paracétamol!!!

Voilà, nous sommes arrivés au pays des Chleuh!

Au pays de Mohammed Khaïr-Eddine.

A l’alphabet Tifinagh, à l’écriture, mémoire millénaire,

aux entrelacs de signes cousus à même les tapis,

aux tableaux de Cherkaoui.

Charafa ne put réprimer un bonheur résurgent, inconnu, une euphorie atavique, un besoin irrépressible de s’unir au monde étrange et nouveau qu’elle voit! elle ouvre la porte de la voiture, bondit de son siège et se met à courir, ma femme se carapate! elle m’avait avertie! elle voulait partir me disait-elle au café de Paris, où vas-tu comme ça Charafa, reviens s’il te plaît, je ne sais pas faire marcher la machine à laver! criais-je, elle n’a pas peur des grands espaces, je ne peux la rattraper, elle coure plus vite que les guetteurs du Caïd, notre approche de la ville est déjà annoncée, reviens Charafa j’ai crié encore mais rien à faire, je la laisse à son souffle puis après une dizaine de minutes, des jappements de chacals! Un glatissement d’aigle, elle revient à la voiture! j’ai écouté les premiers scintillements des étoiles, les flammèches d’un feu chamane, il faut partir lui dis-je.

 

Nous arrivons à Tinghir, cette ville est comme un immense oasis habité. Je ne sais pas à vrai dire comment décrire cette urbanité, cette architecture, on ne m’a jamais appris comment parler de choses métaphysiques, d’un monde frappé de sceau magique et spirituel! Charafa et moi sommes restés là interdits, choqués par la découverte d’un pan de notre identité demeuré longtemps inconnu. C'est en pèlerins, en pèlerins dans l’espace et dans le temps aussi  que nous frayons notre chemin en ville, aspirés par ses boyaux d’argiles, ses chemins labyrinthiques formés par des maisons géologiques sorties de terre par des mains berbères ciselés de poèmes, des bâtisses tantôt en terre cuite tantôt en pisé. Hommes, femmes, enfants, charrettes, chiens, ânes, motos, senteurs d’ambre et couleurs, à tous nous disputons notre errance. 

Mais qui suis-je, qui sommes-nous, que sommes-nous, des êtres divers qui voyagent de partout dans le cosmos avec un seul but communier, communiquer.

Nous comptons déjeuner sur place et partir ensuite pour les Gorges de Dadès, c’est là que nous passerons la nuit.  

 

Rien ne me préparait à la rencontre des Gorges de Dadès.

Une reptation de reptiles gravée dans la roche. C’est

une fois au sommet que j’ai commencé à éprouver petit à petit

l’étrangeté du voyage que nous avons entrepris, une odyssée 

sur le dos du dragon! 

Bien sûr Charafa n’en faisait qu’à sa tête, j’étais

son photographe attitré et son chauffeur particulier!

 

La nuit aux Gorges, il y faisait un froid de canard, heureusement une cheminée nous réchauffait. Seulement nous apprécions beaucoup les nouvelles rencontres pour rester cloîtrer à l’auberge. Finalement ce sont la constellation Cassiopé, d’Orion et le désir de rencontrer d’autres bohémien-voyageur  qui ont achevé par nous attiédir et éloigner les morsures glaciales de l’hiver.

 

Dans des voyages ultérieurs, que je raconterais peut-être un jour, cette route nous l’avons longé pour aller vers le massif d’un Haut-Atlas  plus oriental en direction de Msemrir puis Imilchil. Une traversée difficile entièrement berbère où parfois même le dialecte arabe demeure insuffisant pour communiquer avec les habitants de ces lieux. C’est là dans ces régions perdues que nous avons fait la rencontre du vendeur de pierres:

Le vendeur de pierres. Un visage plein de bonté, de patience et de labeur qui emprunte à sa patrie, son sol les circonvolutions et les méandres de la montagne. Je me rappellerai toujours de cet homme car dès que je lui ai révélé ma destination il m’a pris pour un fou “cette voiture vous allez la casser! il y a une piste rocailleuse en montagne qui fait plus de 28 km de pente! Si jamais vous partez allez-y le matin de bonheur car la route est tellement étroite qu’il est de convention entre les habitants de réserver le matin pour l’aller et le soir pour le retour, deux véhicules en sens inverse ne peuvent pas passer!” Et bien sûr nous sommes partis! Quelle aventure c’était!!!!

Photo de droite sur notre chemin au Col Tizi-n-Ouano à une altitude qui varie entre 2924m et 3207m. Ces montagnes en forme de coquillages ou de dos de tortues cachent souvent une présence et une activité humaine grâce en effet à ces montagnes qui agissent en contrefort. 

 

Donc cette fois nous rebroussons chemin, un autre projet nous attend non moins ambitieux! Il m’arrive quelquefois, non à dessein, de lâcher un mot ou deux de travers, Charafa choisit particulièrement ces instants pour sortir de la voiture et se mettre à l’école péripatéticienne  m'abandonnant à mes délires. C’est parfois, non sans gaieté de cœur, une occasion qui profite à mon appareil photo. (rires)

Seul au monde, sur la route

 

Notre but est d’aller chez notre ami Bassou et son épouse Brigitte à N’kob, passer deux jours dans leur auberge éponyme c'est-à-dire auberge Bassou. Brahim Bassou est un berbère, un homme du cru de la tribu des Aït Atta qui a vécu un certain temps en Europe. Ce mélange de culture l’a gratifié d’une aura assez singulière et enjouée, sa compagnie nous a toujours fait plaisir, en particulier lors de nos virés pédestres.

Nous sommes parti donc de Tinghir vers Alnif en empruntant une route en basse montagne qui traverse Jbel Saghro et de là à Tazarine puis finalement N’kob.

Vers Tazarine 

Le culte est partout même dans un désert où 

la présence humaine est rare pour faire écho à l’appel à la prière

 

 

Nous sommes à quelques kilomètres de N’kob, notre destination, mais je m’arrête quand même, je ne peux laisser passer ce paysage quasi lunaire! Je me couche, objectif à la main, sur cet éclat de roche, la focale cherchant son chemin au travers de ces minéraux venant d’un processus géologique immémorial. Cette photo me rappelle le fait que dans ces régions tout autour de la ville d’Agdz dans un rayon de 100km il y a plusieurs mines, d’Argents, de Cuivre, de Nickel etc, ce qui souvent rend les chemins difficilement praticable sans enlever en rien cependant à la beauté des paysages.

 

Djebel Saghro n’est pas étranger à notre visite à notre ami Bassou. En effet cette fois nous comptons réaliser une randonnée pédestre et camper pour une journée sur le site de la célèbre  Bab N’ali.

 

Ce lieu est semblable à une vallée dominée par ces deux buttes en arrière-plan, c’est impressionnant!. Dans ces parties du Haut-Atlas on sera surpris de trouver des paysages semblables à ceux de l’Arizona!! Il ne faut surtout pas croire que c’est un endroit du bout du monde loin de toute civilisation! D’abord on y trouve des Tumulus une forme d’espace funéraire qui montre qu’une civilisation humaine s’y est développé anciennement, ensuite la bataille de Saghro communément appelé bataille de Bougafer qui eu lieu dans la première moitié du siècle précédent contre l’occupation française, et finalement le terrain est riche en minéraux, un amateur averti pourrait identifier à même le sol plusieurs pierres intéressantes.

Notre muletier qui ne parle pas un traître mot Arabe!! Photo droite: auberge Bassou

Malheureusement, j’ai perdu plusieurs photos de nous,  de Bassou et Brigitte!! au prochain voyage j’en prendrai d'autres et mettrai à jour mon carnet de voyage. Peut-être que j'y serais au printemps 2023, qui sait!.

Mais qu’en est-il de notre voyage à Amtoudi?! Pour vous dire la vérité, il est nécessaire parfois de se perdre pour pouvoir se retrouver et mieux connaître les environs! A part une nuit à Foum-Zguid je vous fais donc l’économie d’un long voyage jusqu’à Amtoudi.

 

Auberge Hiba à Foum-Zguid

Il y a aussi une autre auberge, celle de l’Oasis, où nous avions résidé lors d’un autre voyage, le paysage n’est pas le même mais le service est bon, un personnel sympathique. N’étant pas loin du Sahara ni de la frontière avec l’Algérie, les sorties en 4x4 ont souvent pour destination le désert, le massif dunaire Erg Chegaga que nous avions déjà visité en y accédant à partir de M’hamid El Ghizlane.

Face aux montagnes nous restons figés comme des lapins

pris dans les phares!

Les hommes sont toujours en quête de quelque chose.

Eh bien, au désert, il n’y a rien, ni sémaphores ni stores de magasins!

Lors de nos divers voyages au sud, nous avons quelquefois entendu parler d’agadir, nous croyions alors que nos interlocuteurs faisaient référence à la ville d’Agadir, et c’est seulement après un attachement réel à ces contrées qu’on a compris que agadir en berbère voulait dire grenier, et ceux d’Amtoudi étaient considérés parmi les plus grands. Voilà ce qui nous a motivés à prendre le chemin de ce village.

Le village Amtoudi se trouve à 90km au sud de Tafraoute, et à l’image de plusieurs agglomérations du sud il prend naissance au commencement d’un vallon ou gorge. Les anciens s’y installaient pour se protéger contre le froid, les intempéries mais aussi pour rendre difficile l’approche de leurs ennemis, c’est ce qui a toujours déterminé la population de ces régions à construire des magasins (agadir) sous forme de forteresse loin et au sommet d’une montagne difficile d’accès, imprenable. C’est dans ces magasins où chaque famille entreposait ce qu’elle avait de plus cher: acte, bijoux, orge, miel, huile et toute sorte d'objets auquel elle tenait beaucoup.

Agadir, une forteresse au sommet bâtie à même la roche.

Dans les entrailles du monstre!

Nous nous trouvons cependant face à un problème! Après la fermeture de l’auberge “ondiraitlesud” il n’y a nulle part où loger dans le village sauf si nous osons aller chez l’habitant, accepter éventuellement son hospitalité moyennant finance bien sûr! Mais comment faire? Il faut dire que les étrangers au village ça ne passe pas inaperçu! rapidement en effet nous fûmes abordés et bien sûr Charafa n’eut aucune difficulté à faire le tri, elle posait toujours la même question “Où est ta femme, je voudrais la voir”. Un seul a donné la réponse juste. Nous avons trouvé notre hôte Hassan.

 

C’était un long voyage, bien sûr nous sommes parti à Tafraoute chez notre ami Mjid, je vous en ferai part.

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Texte Libre



Ces écrits sont nés d'un besoin pressant d'aller vers l'autre, de fondre dans un creuset qu'est ce support des éléments épars exprimant une certaine singularité.

Mais l'homme a vite fait de montrer sa joie une fois il est dans la lumière alors que les vrais auteurs, sans qu'il ne s'en aperçoive, sont dans l'ombre.

Ces écrits ne sont donc que l'expression harmonieuse d'innombrables acteurs proches ou lointains qui ont peuplé mon esprit et qui maintenant revendiquent la liberté à leurs créations.

Je passe mes journées à mutiler mes cigares à décapiter leurs têtes à allumer leurs pieds à déguster leurs tripes, mais l'écriture n'est-elle pas une vertueuse souffrance qui s'ingénue avec bonheur à vous faire oublier votre égo à décliner le constat social et à créer en vous le désir de dissimilitude?

Notre société a circoncis les hommes dans leurs corps, le fera-t-elle pour le prépuce de leurs coeurs et de leurs ambitions?

La vitole bleue dédie ses thèmes à la ville de Tanger, ma terre ma nourricière, au cigare ce plaisir perle des dieux fait par les mains des hommes, et enfin à mes écrits vérités sur mes parures qui donneront je l'espère suffisamment de plaisir aux lecteurs.
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Comment se fait-il qu’un homme quinquagénaire simple et ordinaire, père de deux enfants et œuvrant dans le secteur bancaire tombe, sans suffisance aucune, dans le chaudron d’Epicure ?

A vrai dire j’essaie de ressembler à ma mémoire, c’est une conteuse passionnée, qui m’a tatoué le cœur par le premier clapé de sa langue sur le palais pour me raconter le plaisir du cigare, et la première lueur blanche de Tanger sans laquelle tous mes devoirs envers mes plaisirs ne seraient qu'un amour futile.  

 

 
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