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29 décembre 2008 1 29 /12 /décembre /2008 14:15
















Holy Smoke de Guillermo Cabrera Infante livre acheté à la librairie des Colonnes de Tanger est une belle histoire réelle et romancée de l'auteur, une lecture autobiographique, une fresque parfois en noir et blanc qui justifie le goût de Guillermo Cabrera pour les vieux films. D'ailleurs, il répondit à un de ses amis qui voulait savoir pourquoi il affectionnait les vieux films, que ceux qui oublient les films sont condamnés à voir des remakes.

Guillermo Cabrera est né à Gibara, ville de Cuba où Rodriguo de Jerez découvrit pour la première fois en 1492 le tabac et qu'après Luis Torres introduisit en Europe. L'auteur construit à sa façon son histoire en passant par Christophe Colombe jusqu'aux anectodes sur Zino Davidoff. Au fil du récit le lecteur, guidé par la plume de l'auteur, visite les champs de culture du cigare, sa fabrication et les lieux réservés à sa célébration et au passage fait connaissance des personnages cultes qui ont mystifié le havane.

Le livre commence par les propos du docteur Pretorius dans le film La fiancée de Frankenstein où il offre un cigare au monstre et lui dit:"Un bon cigare est une femme et une femme est fumée". Cette séquence  du roman n'est peut être pas innocente car elle rappelle la rencontre de Guillermo Cabrera avec le leader maximo Fidel Castro dans une chambre d'hôtel où ce dernier confisque les cigares de l'auteur pour les décapiter.

Tout le long de la lecture le savoir personnel et encyclopédique de l'auteur s'impose à nous et découvrons sa comparaison du cigare aux films car le havane fait réellement rêver et l'écrivain le dit dans la première parution du livre en anglais "Smoke gets in your eyes".


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22 novembre 2008 6 22 /11 /novembre /2008 10:11

AL BOUGHAZ

1988 – 2008

VINGT ANS AU SERVICE DE TANGER

 

Chers amis et chères amies,

 

J’ai longtemps hésité avant de rédiger ces quelques mots à l’attention de vous tous qui, à un moment ou un autre, avaient fait partie d’Al Boughaz. Vous tous qui, d’une manière ou d’une autre, ont fait d’elle ce qu’elle est aujourd’hui : « une association tangéroise militant pour un développement harmonieux de leur ville : Tanger, mythique, cosmopolite et plurielle. Militer en faveur d’un développement économique, social et culturel, respectueux de l’environnement et du patrimoine ».

 

J’allais faire comme tout le monde me laisser vaincre par mon quotidien et oublier cette date importante de la vie de notre association. Ignorer que notre association a atteint l’âge adulte ; Al Boughaz vient d’avoir vingt ans.

Mais, comment cela aurait-il pu être possible puisque Tanger n’arrête pas de me passionner et Al Boughaz s’accapare l’essentiel de mon temps.

 

Ceux qui ont eu à me supporter dans la concrétisation de nos activités savent que je suis un maniaque de l’archivage. Aussi, en pensant à tout cela, j’ai replongé dans mes archives personnelles, j’ai revisité mes photos avec Al Boughaz. En quelques heures, j’ai revécu des moments exaltants. J’ai ressenti les peines et les joies d’autrefois.

 

Aussi, je peux l’affirmer avec fierté notre bilan est extraordinaire. Ensemble nous avons beaucoup fait pour cette ville : la délocalisation des activités commerciales et de la ZF du port nous y avons cru et le temps nous a donné raison. Tanger Med aurait-il vu le jour s’il y avait eu agrandissement du port et de la ZF en 1990 ? Je me rappelle que nous avions réussi à mobiliser les Tangérois autour de ce dossier. Nous les avions réunis avec les instances gouvernementales concernées dans un colloque autour du thème « Le port de Tanger de l’antiquité au troisième millénaire ».

Depuis « Tanger, horizon 2000 : quels avenirs alternatifs », en 1990, nous avons su démonter que nous savions user d’anticipation en réalisant des dossiers solides. En 1999, nous avions contribué aux premiers balbutiements du « Plan d’Aménagement et de Sauvegarde de la Médina », qui vient de voir le jour ; en 2001 nous avions proposé une vision prospective de Tanger « Tanger, vu par les Tangérois : passé, présent et futur » ; en 2002 nous proposions le classement de « Tanger, patrimoine mondial » ; en 2003 nous attirions l’attention sur le « Patrimoine architectural de Tanger » ; en 2006…, en 2007…, en 2008, entre autres, « Tanger, patrimoine et développement : la place de la Médina dans les mutations urbaines. Quel rôle pour la société civile »… Nous sommes engagés avec COSPE, notre partenaire italien, dans un programme de contribution à la sauvegarde de la Médina. Tâche vraiment très ardue.

 

Aujourd’hui, quand je regarde autour de moi, je me dis souvent, qu’il y a une dizaine d’années, le plus optimiste des Tangérois n’aurait pas imaginé ce qui se passe actuellement dans sa ville et dans sa région. Grâce à l’intérêt particulier que lui porte notre Roi, S.M. Mohammed VI, depuis son intronisation, Tanger, est vraiment devenu le nouveau pôle de développement du Maroc du 21ème siècle. Avec les nouvelles infrastructures de base et les projets en tout genre qui y voient le jour, c’est un chantier « pharaonique » qui est en train de modifier le paysage tangérois. C’est exaltant. Mais pour le Tangérois nostalgique que je suis, à cause de nos maladresses habituelles, Tanger prend le risque d’y perdre les repères de sa mémoire, les traces visibles de son histoire. Et, Al Boughaz, pour rester fidèle à son idéal fondateur, se doit de rester vigilante.

 

En regardant mes anciennes photos, j’ai également retrouvé les visages de ceux qui nous ont quittés pour un monde meilleur et j’ai eu un pincement au cœur. Des « battants » comme Abdelouahid Bit-el-Mal, Abderrahmane El Haouzi ou Mohamed Ouriaghli.

  

Quand nous disions dernièrement au Wali, qui nous accordait un entretien, que « nous menons un combat que nous savons perdu d’avance, puisque nous faisons face à la « boulimie » du pouvoir de l’argent et de la politique, qui en est la conséquence », il a su nous répondre que « notre meilleure arme c’était notre honnêteté, notre intégrité et notre crédibilité qui n’avaient pas de prix ».

Pour dire que jusqu’à présent nous sommes restés fidèles à nos idéaux et à nos principes de défense de l’intérêt général au détriment de toute autre considération.

 

Aussi, pour commémorer cette date importante, je vous propose de nous retrouver autour d’un dîner, où chacun paiera son repas. Des retrouvailles informelles, juste pour nous revoir. Je vous assure qu’il n’y a aucune autre attention derrière cette proposition.

Omar Metioui, président de Confluences Musicales, notre partenaire dans le réseau que nous avons pu tisser autour de nous tout au long de ces vingt années d’activités, est disposé à agrémenter notre soirée avec un petit groupe de musiciens.

 

Comme nous avons notre A.G.O. le samedi 29 novembre à 10h30 à l’hôtel Continental, le siège provisoire de notre association, je vous propose d’organiser ce dîner soit la veille, vendredi 28 novembre, soit de samedi même.

 

Pour ceux qui pourraient être intéressés nous pourrions également prévoir une visite de la Médina avec en particulier une visite à l’ancienne maison de feu Sidi Abdellah Guennoun que nous transformons en Centre Culturel.

 

Tout en espérant que vous serez nombreux à répondre à cette proposition, j’ose espérer que les anciens et les nouveaux « Boughaziens » sauront faire l’effort de venir faire comme ces Tangérois de l’étranger qui reviennent de temps en temps revoir leur ville et leurs amis. En particulier, ceux de Malabata et de Tangerjabibi qui se promettent de rester en contact, et arrivent encore à le faire. Un bel exemple à suivre.

 

J’attends vos réponses.

Et merci d’avoir supporter de me lire tout au long de ces deux pages que je n’ai pas voulu relire. Je voulais que mon texte soit spontané. Amitiés.

 

Tangéroisement

Rachid Taferssiti 

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14 octobre 2008 2 14 /10 /octobre /2008 15:34

Vitole commerciale: Super Partagas Vitole de production: Cremas
L: 140mm D: 15.87mm P: 7,64g Cepo: 40

Un cigare que j'ai acheté au Tabacs de la Poste au Bd Med V à Tanger (4Eur) pas cher. L'image en arrière plan provient du superbe livre de Abdelkader RETNANI "Cigares Cubain en terre Marocaine", le premier du genre au Maroc. Il reste maintenant a rendre le cigare moins élitiste et réducteur.

J'ai entamé ce cigare au bar restaurant la Grenouille, accompagné d'un J&B pure malt on the rocks. Assembler ces matières c'est assez délicat pour les papilles mais les partagas ne se laissent jamais faire, ils sont toujours d'attaque pour se reserver le palais. Cependant et autant vous le dire maintenant  cette vitole n'est pas suffisament complexe, donc attendez vous à une grosse once de linéarité. N'empêche! la fumé est longue en bouche, épaisse donne des arômes d'amende semi-grillée et d'étable. La cape est soyeuse, rêche par endroit. Humée même quand le cigare est encore allumé elle dégage une note caramélisée qui perdurera jusqu'au dernier tiers. Le tirage est excellent, la cendre reste solidaire en progressant vers la bague. Pour une sortie de deux heures je vous conseille d'en acheter au moin deux .

Cigarement vôtre.
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19 juillet 2008 6 19 /07 /juillet /2008 11:33


C’est à l’ancienne villa de Perdicaris actuellement hôtel El Menzah que c’est tenu le 12 Juillet 2008 le séminaire de l’association Al Boughaz. Cette initiative s’inscrit d’abord et comme à l’accoutumé  dans le cadre général des objectifs de l’association à savoir préservation, valorisation et développement du patrimoine humain et culturel de la ville de Tanger  mais aussi et en particulier pour faire aboutir le projet de la création du Centre Culturel Abdellah Guennoun dans la Médina. Dans la proue de ce projet qui se place dans la continuité des colloques précédemment entrepris « Tanger, patrimoine et développement : la place de la Médina dans les mutations urbaines. Quel rôle pour la Société Civile ? » »Tanger, un patrimoine mondial » il n’est pas sans utilité de savoir que deux tangérois amoureux de leurs ville Mr Rachid TAFERSITI et Mr Abdessamad ACHAB respectivement présidents de l’association Al Boughaz et de la Fondation Abdellah GUENOUN tiennent la barre ensemble pour conduire à bon port les travaux déjà entamé et qui s’achèveront par la création du « Centre Culturel Abdellah GUENNOUN ».

Par ailleurs je crois qu’il n’est pas nécessaire de préciser que les associations sont toujours à la recherche de ressources financières et humaines et c’est précisément dans cet objectif que plusieurs organismes sont partenaires de Al Boughaz notamment l’ONG italienne COSPE, le programme PASC-INDH du PNUD et d’autres initiatives locales.

Si Abdellah GUENNOUN ce théologien et figure emblématique de la ville de Tanger avait légué sa maison située à la Qasbah, la Maison Guennoun, pour en faire un Centre Culturel. Il s’agit d’abord donc de réhabiliter et de préserver l’empreinte architecturale de cette maison historique puis de chercher à ce que les finalités entrent dans une dynamique de développement culturel de la ville.      

En déjeunant à l’hôtel j’ai entendu  le président de l’association dire à son secrétaire général Mr Lotfi CHRAIBI : «  Il faut investir énormément et faire intervenir beaucoup de gens pour à peine effleurer le problème et réveiller les consciences ». C’est une vérité.

Mais Il y a aussi une autre vérité : « Nous vénérons nos morts car nous doutons beaucoup des vivants ».

Alors réagissez! faites revivre Tanger.

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2 juillet 2008 3 02 /07 /juillet /2008 22:02

Vitole commerciale: Magnum 46  Vitole de production: Coronas Gorda
L: 14,3mm D: 1,82mm P: 10,90gr Cepo: 46

Un grand moment pour un cigare de grande classe. C’est ainsi que j’ai qualifié la compagnie de cette vitole. Mes arcades sourcilières s’étaient grassement  relâchées quand mes yeux ont humé pour la première fois cette couleur maduro. Qu’en sera-t-il de mes papilles !? Comment contenir encore ma fébrilité à le décapiter ? Un moment après et c’était fait. Ma langue s’est mise alors à entrelacer la fumée à ma salive pour me livrer ces premières notes épicées et boisées puis, tout le long de ce super module, des effluves d’ arômes de café et de cuir sont venus  généreusement couronner cette belle rencontre.
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19 mai 2008 1 19 /05 /mai /2008 22:33

un homme regarde la mer. A quoi pourrait-il penser?
(ce texte a été primé par le site littéraire www.inlibroveritas.net)

Soudain, intermittence entre légèreté et pesanteur, dessaisissement et reprise, la nuit lâchait son étreinte. J’émergeais lentement de mon sommeil. Le drap, défraîchi par le langage nocturne et muet de mon corps, sentait encore l’odeur fade de l’absent qui revenait. Les plis du suaire se détachaient nonchalamment des chemins de la nuit qui s’éloignait maintenant vers le levant.

La lumière me délia sans rancune de ma compagne. Le corps titubant glissé dans mes pantoufles j’avançai avec une démarche d’apprenti vers la fenêtre. Le chuchotement à peine naissant de tout ce qui n’est pas moi, c'est-à-dire l’extérieur, le convenu, bref le non-moi m’arrivait avec la procession d’une chenille jusqu’au pavillon de mon oreille, Tanger se réveille.  

Les pensées s’amoncellent alors dans ma tête, le soleil m’accueille à son casting, mes yeux restent diaphanes à son sourire matinal, et la blancheur des nuages, comme des moutons accrochés au ciel, me rendent jaloux de cette couleur laiteuse jadis acquise à Tanger la blanche un espace d'où poètes, écrivains et peintres ont créées leurs matières. Maintenant, graffitis et semelles de chaussures, voilà ce que je trouve sur ces murs autrefois protecteur et composant de notre histoire, à présent demeure de quidam et d’esprits mercantiles.

Bon, malgré cela je prends mon café et je sors. Pour moi Tanger fait toujours ses vingt ans. Le temps aura certainement oublié quelques traces à glaner, un pli contre l’amnésie où je pourrais séjourner l’espace d’un moment pour lire à l’écriture blanche l’énigme de son histoire.

Mais quoi de mieux que d’aller marcher sur la plage. La matinée s’annonce lumineuse, flâner entre les grains de sable et l’écume des vagues est une activité qui donne une bonne dose de sérénité, elle me permet de me dénouer de mon passé et d’oublier tous mes arrangements avec le futur, le plus important dans ces instants c’est le présent: une neutralité psychologique à l’égard du temps. Alors au diable les perspectives architecturales qui vous imposent l’espace, le héros sociétal qui voudrait que vous soyez ailleurs et autrement. Non merci, dans ces grandes étendues j’apprends à chercher refuge au fond de moi-même et pour une fois c’est dans ma coupe que je vais déguster mon vin et non dans celle de mon voisin.

Malheureusement mon détachement n’allait pas survivre longtemps. Le clapotis des vagues murmurait le récit terrible des flots azurés : Nos enfants, amassés dans la rade comme un check point à Ramallah, se sont embarqués dans une chaloupe, une fosse commune, ils ont fait le saut dans le vide avant le vide de la mort, ils sont partis, ils ont choisi le mutisme de la violence au dialogue de la révolte, leurs yeux prospectaient la liberté sur les cimes des montagnes frontières, l’espoir glissait sous leur barque mais ils n’en savaient rien,  la mer d’huile chauffait en silence elle les attendait au milieu de cette étendue bleue désolée pour se déchaîner, créer des crêtes soufflées par la démence, un œdème maltraitant la Terre, une échelle pour s’essuyer les larmes dans le ciel gris puis, des creux plus profonds que la famine de l’Afrique les a jetés dans les crocs des vagues pour se délecter de leurs hystérie, de leur supplice, de leurs derniers soupirs de leurs séreuses pour enfin étouffer leurs rêves.

Je continuai à regarder la mer, elle était calme et moi démonté, je voulais renverser les événements mais je n’arrivais pas à comprendre. Pourquoi y a-t-il plus de murs que de ponts entre les peuples, quelle est l’intensité de ce désespoir qui poussait nos enfants à s’engager dans ces lames ? Je m’arrêtais de penser me résignant à l’idée qu’on ne peut être témoin que de sa propre subjectivité et pas de celle des autres. Quand je passe par ces sentiments contrastés, sérénités et violences, j’ai vite envie de retrouver la banalité des choses, l’ordinaire pensable. 

Mon impuissance face au récit des vagues fit obliquer mes yeux vers le sable et me suis rappelé A. ZRIKA qui disait «  Je ne voudrais pas être le monde mais le grain, la particule, singulière et distante du tumulte ». Dans ce tumulte qui commençait à s’apaiser en moi je me mis à chercher mon aiguille pour coudre en silence les mots qui transpiraient encore. Elle était là posée sur les grains pointée vers le sud, un bon présage, je resterai en Afrique, son chas accueillait les mots du nord,  je me mis donc à écrire de gauche à droite, du nord au sud. Sur la trame de mon errance mon âme se repaissait de l’étoffe que je brodais et, piquant de l’envers à l’endroit, le souvenir de ma jeunesse me revenait lorsque je m’amusais  à plaquer un coquillage sur mon oreille pour écouter le bruit de la mer, j’étais étonné alors de voir cette couleur bleue démesurée contenue dans un si petit coquillage. Mais maintenant je sais que le  coquillage est aussi contenu dans la mer.

Je n’étais pas pressé de partir, J’ai regardé encore une fois la mer qui miroitait sous le soleil puis je me suis penché et pris une poignée de sable, je la sentais rêche comme une coiffure noire. Au loin, des silhouettes en forme de kakemono noir accrochés aux vents, ondulaient sous une  vapeur chaude, brusquement une colère inattendue m'envahit, j’en avais assez de voir les choses s’agencer pour donner un sens à mon regard, un décor préétabli, un monde en Ikea, j’avais besoin du vide de la vacuité et une fois empli de sens je me mettrai en quête et sans relâche du vide et de la vacuité, je voudrai atteindre là-bas cette neige vierge d’une blancheur éclatante qu’aucune créature n’a encore foulé, je résiderai à huis clos s’il le faut mais je n’irai pas en enfer, je me jetterai sur le sable pour cacher mon ombre humide de son soleil, je supplierai pour que l’air devienne bleu, le ciel incolore, la mer une houle en vagues de sable et la plage dorée une pituite jaune crachée par les hommes en quête de sens.

Le soleil me regardait avec sa lumière jaune implacable, mes pensées ne l’ont guère atteint, il était là avec son insolente majesté, au fait je ne l’intéressais pas il était épris par l’ouvrage d’un petit insecte des sables, par un chien qui s’ébrouait. Bien que mon existence s’apparente à ces individus, il semblait que rien ne lui donnait prise pour former une critique à mon égard, sa fierté totémique le lui interdisait.

Je sais maintenant pourquoi il feint l’indifférence, j’ai choisi de vivre, d’accepter ma contingence, d’involuer comme ça m’enchante, c’est vrai ça me rend arrogant et impétueux mais lui avec son étoile jaune à six pointes ne tentait-il pas de m’humilier ? Soudain un grand coton blanc s’interposa entre nous.

Alors mortifié par cet évènement inattendu il me cria depuis les cieux : « Exister devrait te suffire, pourquoi donc aller chercher le sens de l’existence puisque à chaque fois tu seras condamné à le perdre ! » et moi de répondre : «  mon existence si elle est conclue d’avance elle ne le sera jamais pour mon espèce » puis j’ai lâché prise. Il était temps de partir.

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13 avril 2008 7 13 /04 /avril /2008 18:14

Les mots appellent les choses, la chose n’est pas le mot, mais en chaque mot il y a des choses.

La nuit est une chose, un fait qui s’impose à nous, il faut simplement ouvrir les yeux pour voir la nuit, un passif regard, une main courante qui nous sépare du vide, reconduit notre attitude naturelle, une réplique type sans variante de l’être,  irréversiblement acquise, qui conforte nos familières sensations…………Si le temps nous respirait il aurait fatalement changé d’air…… car nous demeurons dans un porte document moisi  rempli d’image et de sémaphores…… ou peut être nous sommes à l’arrêt dans une station perdue dans le vaste néant de la nuit, le visage plaqué contre les glandes mammaires, les lèvres déchiquetées par l’usage suçant le lait crasseux d’une roturière habitude jusqu’à ce que l’aigreur d’une pensée  rapace grimpe aux frontières buccales pour cracher dans un cul de sac les phonèmes et vomir la langue. Il faut alors vivre la mort pour en échapper, « Alors j’ai mis ma peau sur la table, parce que, n’oubliez pas une chose, c’est que la grande inspiratrice, c’est la mort. Si vous ne mettez pas votre peau sur la table, vous n’avez rien. Il faut payer ! » Dixit LF Céline.

Un homme passe, peau noire d’ébène, yeux blancs de craie,  il me dit des mots absents, je prends leur formes, je les mets en forme, je les éloigne de l’oreiller, des alluvions, ils entendent l’éboulement des pierres, les mots fluides polissent les pierres pour ne pas cabosser les jambes grêles du NordAfr décolonisé qui cherche encore sa marâtre, pousse les brouettes dans les chantiers, les caddys dans les codes barres pleins de mots égaux débordant de pitance glissant dans des parures différente……  キペディア, התגבשה متعدد اللغات…..le soir , la nuit est déjà dans les mots, le gîte est sans plume pour réchauffer l’haleine froide, le vent glacial incolore et  aveugle passe sous les interstices des portes pour raconter le monde, une larme vient sur la joue. 

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13 avril 2008 7 13 /04 /avril /2008 11:37


Vitole commerciale: Cohiba VI   Vitole de production: Canenazo   Format: Canonazo
L: 14,30mm D: 1,90 mm P: 17,00gr Cépo: 46.

Le module Cañonazo est un assemblage entre le format Robusto et le double corona pour donner encore plus de plaisir, un final riche et rassasiant.



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28 mars 2008 5 28 /03 /mars /2008 17:52

L’oppression de la langue, quand elle ne vous appartient pas mais que vous avez choisi d’écrire avec, devient comme un rempart difficile à enjamber, elle vous refuse l’imaginaire, vous rappelle votre suffisance identitaire qui cloisonne chaque jour le local où vit le Monde, attise les flammes du cœur, entérine les souffrances. Dans ces situations, je me dis souvent, il faut que j’écrive un récit, un poème, pour montrer à cette langue que je ne suis plus son esclave.

Comme un enfant je dépose alors une goutte d’eau sur une graine de maïs, le ciel regarde les nuages et les nuages me regardent, le vent emporte ma graine et quand le temps aura suffisamment crayonné sur mon corps, je reviendrai voir mon champ de maïs. J'aurai peut être alors le courage de franchir les remparts, et de passer finalement du clos à l'ouvert.

Mais mon cœur ne peut attendre. Il s’éveille, il fait encore nuit dans les mots, la langue, ma compagne, n’est pas encore là, c’est une sultane infidèle, elle découche et traverse des contrées bien lointaines. Quand elle revient elle me dit avec son haleine parfumée :

« Avant de me prendre dans les dédales de tes joies étranges, apprends-moi ta langue »

Et moi je lui réponds, avec la hantise de la perdre et le plaisir vital de me repaître de son corps :

« Je ne connais que la tienne ».


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23 mars 2008 7 23 /03 /mars /2008 19:15
Over-Blog-Cohiba-Exquisitos.jpg

Vitole commerciale: Exquisitos Vitole de production: Seoanes
L: 12,60mn D: 1,31mn P: 5,01g Cepo: 33

J'ai acheté ce bon cigare à la civette "Casa del Habano" à Casablanca. Très belle vitole, peut être aussi appréciée par les femmes amateurs de cigare grâce à sa belle prise en main et sa cape douce Maduro-Claro. Exquisitos développe des goûts aromatiques qui alternent entre des notes d'épices, de réglisse et de bois précieux. Comme un bon vin qui reste en bouche, ce cohiba vous fera clapper de la langue. Ne dédaignez surtout pas son petit format (panatela), Exquisitos est vigoureux, ne se détend pas et donne du rythme. Allez ! après un bon déjeuner allumez en un.


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Texte Libre



Ces écrits sont nés d'un besoin pressant d'aller vers l'autre, de fondre dans un creuset qu'est ce support des éléments épars exprimant une certaine singularité.

Mais l'homme a vite fait de montrer sa joie une fois il est dans la lumière alors que les vrais auteurs, sans qu'il ne s'en aperçoive, sont dans l'ombre.

Ces écrits ne sont donc que l'expression harmonieuse d'innombrables acteurs proches ou lointains qui ont peuplé mon esprit et qui maintenant revendiquent la liberté à leurs créations.

Je passe mes journées à mutiler mes cigares à décapiter leurs têtes à allumer leurs pieds à déguster leurs tripes, mais l'écriture n'est-elle pas une vertueuse souffrance qui s'ingénue avec bonheur à vous faire oublier votre égo à décliner le constat social et à créer en vous le désir de dissimilitude?

Notre société a circoncis les hommes dans leurs corps, le fera-t-elle pour le prépuce de leurs coeurs et de leurs ambitions?

La vitole bleue dédie ses thèmes à la ville de Tanger, ma terre ma nourricière, au cigare ce plaisir perle des dieux fait par les mains des hommes, et enfin à mes écrits vérités sur mes parures qui donneront je l'espère suffisamment de plaisir aux lecteurs.
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Peut-être un jour

Qui c'est celui là?
Mais qu'est-ce qu'il veut?
Tanger 2010
 

Comment se fait-il qu’un homme quinquagénaire simple et ordinaire, père de deux enfants et œuvrant dans le secteur bancaire tombe, sans suffisance aucune, dans le chaudron d’Epicure ?

A vrai dire j’essaie de ressembler à ma mémoire, c’est une conteuse passionnée, qui m’a tatoué le cœur par le premier clapé de sa langue sur le palais pour me raconter le plaisir du cigare, et la première lueur blanche de Tanger sans laquelle tous mes devoirs envers mes plaisirs ne seraient qu'un amour futile.  

 

 
Porsche 911 carrera 4
Porsche 356 1500 S Speedster (1955)
Porsche 356 1300 coupé 1951
Porsche 356 A 1500 GT Carrera 1958
Porsche 356 châssis 356.001
Porsche Carrera 911



 
 

  

 

des mots en image

D'hércule et d'héraclès
Blanche est ma ville
Brun est mon humidor

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