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2 février 2014 7 02 /02 /février /2014 09:13

 

Tanger 1142

 

 

 J’ai découvert l’encre et la forme des lettres, mais je n’ai jamais appris à écrire,

 

L’assemblage de mes mots ne forme pas une phrase mais plutôt une trace littéraire,

 

Ma difficulté à communiquer est devenu avec le temps l’objet principal de mon expression,

 

Mes phrases sont une travée de strate, des tranchées derrière lesquelles je me mets à l’abri,

 

A l’abri du lecteur sérieux en quête de sens, prêt à me dépouiller de mes vérités,

 

C’est pour cela que je suis un scribe dissident, à la fois mobile et sédentaire, essayiste et fictionnel,

 

Exprimer l’indicible est ma seule quête qui restera à jamais inachevée,

 

 

Mais je n’y peux rien, dans le supplice existentiel tout est déjà décousu.

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15 décembre 2013 7 15 /12 /décembre /2013 09:12

 

Lettre à mon ami Dr El Y.Med

DSC 1175

 

 

Bonjour mon ami,

 

Il m’arrive souvent de rester là planter devant mon clavier à chercher les mots car parfois l’émotion est si forte qu’elle m’empêche d’écrire. Le besoin pressant d’écrire m’empêche d’écrire.

 

Je me rappelle souvent Fernando Pesoa et de son livre « le livre de l’intranquillité » dans lequel il écrivait avec conviction que la « cohérence est une maladie ». C’est une maladie lorsque la pensée jette sa grille de lecture sur nos vrais sentiments pour ombrager les effluves du cœur. Alors si par moment il vient à vous de croire que je perds la tête sachez simplement que c’est un artifice pour fourvoyer l’esprit afin de permettre dans sa pureté originelle la résurgence du vrai amour.

 

A l’instar des trois religions je voudrais bien réserver une journée pour ma propre prière dans un édifice que je nommerais volontiers la maison du nouvel âgiste. Et que serait encore ma joie de pouvoir élever sur la porte d’entrée les mots suivants : ‘’je n’ai jamais dit que Dieu n’existe pas, je n’ai jamais dis que je ne crois pas en Dieu, je dis seulement que Dieu auquel je crois ne ressemble pas aux vôtre’’.    

 

Il y a une phrase dans votre article qui m’a poussé à noircir cette page « Je ne peux dire merci qu’en donnant » pour cela je vais vous raconter cette histoire :

 

J’étais de retour chez moi, j’avais un billet de cent dh dans ma poche et venais d’acheter huit pommes deux pour chacun de nous. Sur mon chemin un homme le visage creusé par la nuit à peine caché derrière des habits rapiécés me supplia de lui faire l’aumône. Je n’avais pas de monnaie.  A l’instant j’ai pensé  lui offrir deux pommes mais  une voix insidieuse tapie dans l’antre de l’infamie me souffla « Après tu n’en auras pas assez » et j’ai continué sur mon chemin. Cependant  une ruelle plus loin je fus saisi par le remord : comment cela « je n’en aurais pas assez !», comment ai-je fais pour accorder si peu de valeur à moi-même, au rendez-vous qui s’est offert à moi pour agrandir mon âme ! J’avais de la peine car je venais de faire l’expérience de la pauvreté, celle  de la mesquinerie aussi. Je me suis senti dans mon for intérieur, beaucoup plus pauvre que ce mendiant et pourtant par rapport à lui j’étais largement à l’abri du besoin. Je me suis dis alors qu’il ne suffit pas d’être riche mais encore faut-il faire l’expérience de la richesse pour réellement le devenir et pour cela donner est le meilleur moyen de dire merci à la mère providence cette action divine du geste supérieur.

 

 

Merci mon ami.

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29 septembre 2012 6 29 /09 /septembre /2012 17:35

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Quelque soit sa taille et sa hauteur, une montagne à double verrou n'est rien.

 

Mon premier acquis de l'experience de la ''non peur'' est la nette amélioration de ma relation avec mon fils. Je n'ai plus peur d'être déchu de mon statut de père.

 

Cher Monsieur Massin,


Je n’ai pas réfléchi longtemps avant de vous écrire, l’émotion est assez forte pour se permettre encore un laps de temps aussi minime soit-il. En fait, de l’émotion il n’en reste qu’une empreinte indélébile, une ravine douce creusée par les effluves du ressenti.


Il y a quelques jours, parcourant le web, j’ai eu l’immense plaisir de lire l’extrait de votre entretien « accueillir l’émotion – la fin du refus »  accordé en 2005 au journal Réel. En plus du contenu humaniste et littéraire, les phrases contenaient  une trace psychologique d’une intensité que je ne qualifierais pas d’ineffable puisque vous avez su l’exprimer mais de très forte.


En effet, en dehors de l’expérience comme celle que je vais partager avec vous, il est impossible pour une personne n’ayant pas vécu cela de communiquer cette pensé :


« Il y a quelques jours un différend m’a opposé à mon directeur, c’était la fin de la semaine  nous avions tous les nerfs à fleur de peau, mais cela ne justifiait pas la manière avec laquelle il s’est adressé à moi. Transi d’incompréhension je suis retourné à mon bureau, mais là une force s’est mise terriblement à me comprimer de l’intérieur embrasant et  inhibant toutes mes réactions. Soudain la forme de carapace qui me serrait éclata et un sentiment clair et limpide de non peur me gratifia d’une sensation d’invulnérabilité,   ôtant  et refusant à toute chose, quoi qu’il ait pu arriver, la capacité de me nuire. Je me sentis dans l’absolu, à l’image d’une fusée qui se libère du champ terrestre et dont les occupants découvrent avec stupeur la magie de l’univers. »


Ce sentiment, quoique maintenant d’une intensité moindre, est là figé dans ma chair comme une mémoire indélébile, une trace en gouge cuillère faite par un artisan de la paix. Plusieurs expériences ''d’éveil'' ou de prise de conscience ont marqués ma vie et c’est toujours un acquis indestructible.


Merci Monsieur Massin, un merci simple et sincère.

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15 octobre 2011 6 15 /10 /octobre /2011 22:26

 

 

Zaouia Derkaoua           Photo 003

        Zaoui Derkaoua (Asilah)                     Rencontre de surfaces (Asilah)

 

yves-klein-blue            Fente de Lucio Fontana

              Bleu de Yves Klein                                 Fentes de Lucio Fontana

 

Quelle dissemblance y-a-t-il entre l'indifférence et le déttachement?

L'indifférence est un bleu claire, le déttachement ou le lâcher-prise par contre est un bleu profond qui vient d'en dessous des iceberg.

Arrêtez-vous devant un espace bleu, la mer, le ciel ou une quelconque dimension de cette couleur et demandez une réponse. Vous n'en recevrez aucune, rien n'en sort tout est contenu en elle, c'est l'infini, vous êtes cette réponse. Le saviez-vous? bien sûr que oui, mais vous avez fait ce même choix de vous taire pour mieux éprouver cet absolu qui germe en chacun de nous.

Chaque jour nous sommes assaillit d'images, de forme, de mesages publicitaires, chaque jour nous engouffrons quantités de couleurs chargées de suggestions mais une seule demeure honnête avec le pouvoir de nous reposer.

Le bleu est le pays de ma vie, je le prends et ne laisse rien pour demain. Le bleu est le pays du rien, du rien profond comme aurait dit G.Bachelard.Le bleu est le pays où ma pensée devient muette pour laisser mon coeur réfléchir.

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3 octobre 2011 1 03 /10 /octobre /2011 19:31

 

Paul-Cezanne-Nature-morte-25126                    

                                         Paul CEZANNE                                                                      Van DIJICK                                                         

 

Est-elle morte ? Je ne pense pas, elle est bien plus vivante que vous ne pouvez le croire.


Je regarde ces deux fresques et déjà l’aspect roturier et noble des tables s’impose à moi, l’épaisseur des meubles, la grossièreté des motifs puis la finesse des nappes et la subtilité du thème. 

L’une mal épanoui reléguant les hommes dans une longue absence, peut être sont ils dans les champs rudoyés par le labeur de la terre, aucune miette sur la table les fruits exaltent leurs solitudes, presque incomestibles, préservés du désir, ou peut être qu’il n’y pas du tout de plaisir, juste la peine du temps, ses revers. Quand le changement est incertain les objets se déploient alors dans une majestueuse et dramatique présence. 

L’autre exalte l’opulence, car les hommes ne sont pas tous égaux face à la vie. Ses convives ne sont pas loin, peut être qu’en restant là à observer vous les verrez revenir pour prendre encore une gorgée de vin blanc et casser quelque noisette. Ils sont repus de richesse, de fromage, de fruits de différentes saisons et semblent assurés dans l’écoulement du temps comme le repos en spirale de cette pelure de pomme posée là à la lisière de la table. 

Mais l’équilibre est souvent précaire; ce pain sur cette assiette pourrait tomber et menacer l’accord de la vie et ses victuailles. 

Ces peintures suggèrent en fin de compte ce qu’elles ne représentent pas à savoir les hommes et leurs absences parfois heureuse et d'autres fois malheureuse. Et comme aurait dit Jean-Noël PANCRAZI dans son magnifique roman "Tout est passé si vite":......un juste dosage d'absence, de disparition, de retours inattendus, de promesse et d'étreintes brusques.....



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13 juillet 2011 3 13 /07 /juillet /2011 15:30

Tanger à l'aube 4

Tanger à l'aube 2 bis

 

Le héros fatiguéLe héros fatigué 2

 

 

Tanger à cinq heures et demie du matin, la ville est déserte, elle vient de disséminer la tribu de chasser les dionysiaques, de vomir tous les insomniaques et les consommateurs  nocturnes. Elle offre un banc de Morphée à un enfant, un banc public devenu privé pour une nuit pour un héros fatigué, pour un enfant des rues. Tanger a un coeur n'est-ce pas! 

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11 avril 2011 1 11 /04 /avril /2011 18:50

 

 

Le fer roulait, le manège d’acier chantait un bruit intermittent, une répétition à l’identique d’un haut levé puis un bas donné de marteau de forge. Itération d’un son retombant se relevant, sans issue, verrouillé dans une succession obsessionnelle de coups à l’identique : tac tac…..tac tac. La sédation des vibrations vêtait les esprits d’une hypnose imbécile. Les bogies, écrasés par le poids des wagons, fuyaient sur les rails qui plongeaient en trompe l’œil dans un horizon lointain, noyé par le relief et la profondeur. De part et d’autre du trapèze de basalte, une étendue de friche et de champ habitée par une nature morte, morte par l’absence de signe, morte par l’absence d’une existence, dérangeante par son immédiateté, vivante par son empressement à être immobile, figée dans les gouttelettes du soleil qui affûtent le batifolage des insectes et brasillent sur la carapace des arthropodes. Incompréhensible vanité des raphias et des figuiers, heureux dans leurs magistrales solitudes. Tout semblait railler le regard spécieux des voyageurs et célébrer en même temps, dans ce paysage, la lassitude de l’essentialité, le geste pleutre d’un nuage, le moignon séculaire d’une branche d’olivier. Peut-être qu’une âme côtelée, inégale comprendrait que c’est un grand oui à la vie. Un oui écru sans fil ni aiguille pour suspendre la tâche bleue du ciel. Mais rien ne donne accès à la compréhension de ce bonheur pour celui qui est dans l’attente d’arriver, arriver pour repartir comme si le présent était immérité.

 

Relégués sont-ils au dernier wagon, au passé mauvais, la relégation est mieux que l’exil quand l’alliance tombe et laisse une trace. Mais la virole cède et menace le pedigree, Il reste alors à faire son chemin dans le mollusque Ensis et en prendre exemple, car c’est mieux d’avoir la chair couverte d’os, le derme à nu fini souvent par donner à la bouche le goût alcalin de la truelle.

 

Au virage la déchirure, assourdissant arrachement des ornières qui peinent à garder l’empattement, la force fugue prenant les corps au collet de leurs rêves, les tirants vers le chambranle glabre de la vitre. Inertes, persévérants sous la tutelle de l’attente, les regards vacillent sans intensité, réfléchissant l’éclair fade d’une bêche qui a longtemps renoncé à ameublir la terre, soudain un murmure, trahit par un friselis d’émotion,………… Je ne voulais pas vous faire de la peine…………......Les yeux pervenche piqués au visage regardaient de biais, vers le bas, cherchant à détrousser une souffrance, une impuissance à faire que ce qui est arrivé ne fut jamais. Le galbe est encore  transfiguré par les séquelles d’une folie que le voyage a fini par guérir, les fanons tombent comme un pendule qui s’arrête, la peau blanche émaillée de rouille. La cendre aux joues rappelle un ancien bonheur éteint. Mais l’annonce qu’une vie peut être un échec qui dure, est là, présente, entièrement. Le chuchotement continue……………, je n’ai pas réussi, j’ai préféré la fierté à l’amour, longtemps j’ai visité ces mêmes instants pour m’apercevoir que je n’étais en fait que transi d’orgueil.................la main translucide et fuselée quitte alors le genou pour aller se glisser à l’intérieur de la veste, un moment éternel peut être, avant que le geste à rebours ne sorte un papier plié………Tiens lis………….le papier est échangé, les regards pourtant ne se croisent pas, perdus sur les coteaux, repris par la marche longue et mesurée des poteaux électriques qui traversent les collines et les champs. Une main jeune déplie la lettre.

 

 

 

 

 

Paris, 14 avril 1986

 

Cher Papa, 

À mon arrivée à l’aéroport d’Orly, je n’ai eu aucun mal à reconnaître ton ami Gaullard. Il était là à m’attendre, une pancarte à la main avec mon nom  inscrit dessus. Disons que la photo que tu m’avais montrée avant mon départ de Tanger, ne rend, ou à peu de chose près, aucun  de ses traits actuels : bien empâté, une calvitie déclarée et une rousseur assez prononcée sur le visage qui auréole gentiment le faciès d’un bon vivant. 

Nous avons déjeuné ensemble dans un bistrot, un endroit agréable puis il m’a raccompagné à l’appartement qu’il m’a trouvé en colocation avec un portugais étudiant en langues étrangères dans une Université pas loin des sciences humaines là où je me suis inscrit.                                                                 

À présent, bien que je demeure un peu troublé par ce grand Paris, mon existence s’est nettement améliorée et surtout mieux organisée de sorte qu’actuellement, j’ai davantage de temps libre que j’emploie à la lecture et l’écriture quand je n’ai pas bien sûr, des travaux à préparer en relation avec mes études. Ici j’éprouve un réel plaisir, un attachement qui reste encore indescriptible pour la rigueur scientifique des cours. 

Papa, tu sais bien que mon voyage à l’étranger n’avait pas pour seul but de continuer mes études, mais encore de trouver la paix celle que j’ai toujours cherchée. Elle  s’est révélée à moi il y a bien longtemps, mais la peur d’être réprouvé par les miens et par la société a fait que j’ai continué à vivre, à paraître faussement équilibré. Notre milieu me ramenait souvent à l’évidence amère, au prix de mon harmonie intérieure, que seule une effigie obéissante faisait le printemps chez les hypocrites, et pour y évoluer, je devais à chaque fois décider quoi et comment  ressentir, sans jamais permettre à mon émotion de s’épanouir, celle-ci m’était censurée par les miens. Personne ne s’est enquis de ma souffrance, la probité morale et l’honnêteté n’avaient de valeur que si elles participaient à sauver les apparences. Comment nous guérir de cette mort ? 

Maintenant s’en est fini papa, j’ai décidé de faire de ma vie un ressentit, donner un visage à mes émotions et pouvoir me regarder dans la glace, sans jamais me culpabiliser d’avoir trop attendu pour me réaliser. Je suis parti donc à la recherche de ce presbytère qu’un voisin de palier m’a indiqué. C’est drôle, une fois arrivé tout mon corps s’est mis à trembler, un vide m’enveloppa, j’allais presque rebrousser chemin. Mais non, me suis-je dit, combien de temps ai-je attendu ce moment, impossible de faire marche arrière. Alors j’ai frappé à la porte et attendu un long instant avant que celle-ci ne s’ouvre. C’était, tel qu’il était habillé certainement un ouvrier qui faisait des travaux à l’intérieure de l’église. J’ai demandé après le pasteur, il ma prié d’attendre le temps qu’il aille le chercher. La porte est restée légèrement entrouverte, pour m’apercevoir de la douce sobriété des lieux, de la lumière bleutée du vitrage qui se posait légèrement sur l’éclairage tamisé de la pièce lovée dans une senteur de bois noble. J’ai entendu des pas qui venaient vers moi, puis ce sourire qui sortait agréablement de ce col romain. C’était un homme d’une cinquantaine d’années, grand de taille, un front qui gâtait un peu le visage sous des cheveux d’ébène malgré l’âge. Il me pria d’entrer et m’invita à m’asseoir, puis dès qu’il m’a posé la question de ce qu’il pouvait faire pour moi, j’ai commencé à pleurer, mes trémolos m’empêchaient de parler tellement ému  que je fusse. Après qu’il soit parti me chercher un verre d’eau, il s’est légèrement penché sur moi, m’a soulevé le menton de sa main droite et m’a demandé ce qui se passait. Alors dans une force libératrice jamais soupçonnée, des années réprimée, je lui répondis :…. Je veux accueillir Jésus dans ma vie….Il se redressa, s’immobilisa un laps de temps, fit deux pas en arrière et s’assit sur une chaise et me dit :…….mon fils sais- tu vraiment ce que tu veux !........…..Oui père, répondis-je, je veux accueillir Jésus dans ma vie…..Alors son visage s’illumina, et sans se départir de sa gravité sincère, embroussaillée par des sourcils drus, il revint alors vers moi lentement, j’entendis même le froufrou de sa robe noire, me pris par l’épaule m’imprimant un léger mouvement qui nous amena tous les deux à nous agenouiller sur le sol, comme s’il présageait un tremblement de terre……..Ta famille est…………….Musulmane rétorquais-je……………l’Islam est aussi une bonne religion lorsqu’on en fait un bon usage, n’est-ce pas mon enfant ?Et d’ailleurs, en quoi ton intimité avec le divin changera-t-elle que tu sois chrétien ou musulman ?................Peut être que vous avez raison, j’ai usé de toute ma tête pour ne pas éveiller de  soupçons sur ma conduite cultuelle, et maintenant d’une manière tout à fait contraire vous me demander implicitement, d’argumenter ma foi, n’est-ce pas cela étrange père !  La foi doit-elle rendre des comptes à la raison ?............Son visage se relâcha, lesté de toute nuance, seule une présence vive marquait son regard……..Soit mon fils !  Approche : Crois-tu que Jésus est le Fils de Dieu ?...........Oui, je le crois………..Crois-tu que Jésus est mort sur la croix pour tes péchés ?..........Oui, je le crois……..Crois-tu qu’il est ressuscité pour t’assurer la vie éternelle en Lui ?.........Oui, je le crois………Répète maintenant après moi : Seigneur Jésus, je T’invite à entrer dans mon cœur maintenant et à me sauver. Merci Père. 

Quelle paix papa j’ai sentie alors dans mon cœur ! Moi qui ai traversé pendant des années des chemins obscurs à l’envers du monde, me voilà renaissant inondé par le bonheur, je regardais mes mains, les glissais sur mon buste et touchais mon visage, comme pour accueillir une résurgente superficialité.  Me voilà enfin emplis de moi-même libéré du joug de l’Homme.

 

C’est ma vie papa. J’espère que tu comprendras l’engagement de mon frère Mikaël.

Ton fils qui t’aime.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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13 février 2011 7 13 /02 /février /2011 20:25

  Mon ami Tarik au café Rif (2)

Mon ami Tarik au café de la cinémathèque Rif 2010

 

J’ai connu cet homme, chétif comme un miroir, étrange comme un logis sans mémoire, il se plaisait à dire qu’il n’était cohérent que lorsqu’il demandait son chemin. Me voilà donc bien averti. Sa démarche raide sans être hautaine lui donnait dans sa blancheur, l’aspect d’une asperge longtemps mûrie dans les profondeurs du sol. Il semble diviniser le mépris à l’égard des moines cybermarketeurs vivant en communauté. Ces cénobites, comme il aime à les appeler, sont des poux qui vous rongent le cuir chevelu de dedans en usant de leurs principes civilisateurs s’acharnant à ce que vous n’ayez point de promiscuité avec la contrainte pour que vous n’élaboriez jamais vos moyens de résistance, rester brancher, liberté velléité impéritie c’est leurs devise tout cela ! Ils veulent savoir tout de toi, te mettre à nu, et lui la nudité il en a horreur, car voyez vous me dit il, moi j’ai des complexes et croyez moi c’est bon un complexe ça donne plus d’humanité à ton sujet, une bonne intrigue sincère et moins affectée.   Et quoi encore lui répondis-je, chacun fait le choix de la vie factieuse qu’il désir et la peuple d’acteurs espiègles à sa mesure  prêts à vous jeter dans les rimes les plus insensées.

 

Son opium à lui c’était de sortir quand tout est fermé, lorsque la nuit avait définitivement vomi les insomniaques, desservi le relent de bière des yeux obèses et grivois. Il aimait à sentir alors ce silence, ce veston noir qui sied à la nuit pourvoyeuse de sa lumière. Quand il s’approche de la mer il devient matelot mutin qui ne veut plus repartir. Y a-t-il quelque chose à l’horizon qui ne soit pas encore ici ? Me dit- il. Je ne réponds pas et demeure silencieux. Ses yeux restaient alors à quai pour se goinfrer des collines  et du seuil de la mer.

 

Le roucoulement des galets, sous les franges claires des eaux azurées, le plongeait dans une sorte de syncope ondoyante. Son calme soudain m’étonna mais je me dissuadais de l’en ramener. Il aime à être fugitif dans la ville aux versants colorés d’exode. Je sais qu’il avait décidé il y a longtemps de partir en faisant le choix de rester. Son amour pour sa terre était profondément ancré dans son âme. Il y a des lieux d’où on ne part jamais, des traces géographiques damnées par le recommencement.

 

Les pieds mêlés à l’écriture marine, il chevauchait déjà les chemins de traverse qui mènent au confident horizon là où vitupèrent les poètes et les voyageurs chamarrés de mythes. Il était l’hôte du moment, l’instant où la  pierre repose sur la pierre, diaprée par le reflet d’un rire de lumière. Quand il revint à lui, il jeta par la seule force de son être tout son orgueil et du revers de la main fit signe aux vagues de s’éloigner puis, à chaque retrait de la mer il se baissait, les mains appuyées sur ses genoux pour déchiffrer, tel un géomancien, l’inscription des vaguelettes de sable sculptées par les marées.

 

Les gens de la ville le prenaient souvent pour un fou ordonné par un esprit insulaire.  Lorsqu’il sentait les regards peser sur lui il allait allègrement vers les curieux pour leurs demander s’ils savaient pourquoi les pierres n’avaient pas de foie ni d’intestin, ou parfois même criait après eux « allez, ouste ! Gratteurs de tain !! ».  Aussi faut il admettre qu’il n’a jamais fait quoi que ce soit pour ménager sa réputation depuis que l’Imam de sa paroisse s’en est bien occupé. En séance plénière d’un jour de grande affluence à la mosquée, il a fait passé à l’Imam un mot écrit sur une page sacrée « Votre Etre suprême est mort. Tout ce qui est touché par la possession  des hommes est voué tôt ou tard à disparaître». Son affront n’eut d’égal qu’un menaçant murmure de sirocco s’élevant sur les visages escarpés, un précipice terrible  s’annonçait, une buée rouge vermeil auréolait les regards, les coeurs étaient alors chargés de poudre dont  l’odeur âcre flottait déjà autour des têtes capuchonnées  qui attendaient un seul geste des barbes drues pour mettre le feu à la mèche et fustiger l’égaré. Mais l’Imam n’eut que ses lèvres pour se préserver du blasphème et appela la communauté à en faire autant puis se retourna vers notre ami et lui dit « mon fils, allez refaire vos ablutions et demander pardon à Dieu pour votre offense ». Il se mit debout, et sous le regard inquisiteur de l’assistance répondit « Non ! J’irai au môle là où les lames de l’hypocrisie sont brisées. Autour de moi je ne vois que des cœurs attendus, travestis par les peurs et la culpabilité, les bouches sont insipides par un pain sans sel et moi de ce pain je n’en mange jamais. Continuez à tresser vos croyances infidèles, vous êtes tous autant que moi des perturbateurs mais à la différence près que vous, vous êtes des perturbateurs insoupçonnés car réglés sur la même aporie que celle de vos congénères, aux mêmes signaux régissant la morale de votre société. Certes j’habite au même dojo que vous, mais je ne suis pas dupe, j’ai les clés du portail et j’en sors quand je veux, mieux que les guignols de vos rois je suis. Alors, je préfère arborer l’étiquette de mécréant que de me conformer à vos vertus. ». Il a parlé comme une gifle et ne lui manquait qu’un calicot de manifestant. Pourtant le ton de sa voix exprimait la force de ses mots, il était sincère, et pensait que l’homme crédule était un dormeur qui dormait dans le corps d’un autre dormeur comme des poupées russes se résignant à se déboîter faisant perdre ainsi à chacun sa singularité. Voyant les fidèles médusés par son absence totale de crainte à s’exprimer sur un tel sujet il continua « L’homme primitif et celui du moyen age, ont vécu moins heureux que nous, des être qui ont assuré leur subsistance dans une indigence remarquable et étaient loin, très loin de se douter que l’homme arriverait un jour à domestiquer les énergies telluriques et créer des remèdes curatif à ses maux. Pourtant l’humanité dans son entièreté a traversé les siècles sous la même voûte céleste, est-ce que le Dieu d’alors s’est dérobé aux prières des hommes, ne préférant pas jouer au garde malade dans un asile pour impotent ? Est-ce que Dieu s’est manifesté seulement lors de la découverte de la transfusion sanguine, des vaccins et des antibiotiques pour spolier la découverte des hommes? N’y a-t-il finalement rien de nous même dans cette existence, ou préférons-nous croire à l’invisible, ce visible niais, pour mieux nous accommoder de nos souffrances ? » La mine dévote des croyants était barbouillée par cet apostat funeste, les pommettes resserraient les paupières, les fronts dégoulinaient, presque un étau au centre du visage contenant à peine le flottement incrédule des pupilles dans un blanc d’yeux  maculés de menstrues : expulsez le faustien ! Découpez en mille morceaux l’apostasié ! Rangées pieuses soudain tranchées de soldats de Dieu, giclées intense de voix vernaculaires soufflant l’aigrette de pissenlit. C’est dans un pogrom que notre ami s’est ouvert le passage pour sortir de la maison de Dieu et du cœur de ses acolytes, chassé vers le rythme citadin, cet amour vénal où il arrive, gorge invoisée, à la terre de ses châtiments puis, dans un coin ombragé par une arcade, comme Ovide s’assit et pleura.

 

Dans sa retraite, les murs mal rasés s’incurvaient sans rides, trempaient leurs sourires dans l’humidité des venelles, accusaient la secousse brusque d’une porte bénissant l’épopée d’un enfant aux yeux châtaigne. De quelques encoignures, montaient des voix avachies de vice appelant la jouvence d’une  caresse furtive, halètements au seuil des lobes et parfums de poivre sous une langoureuse racine méditerranéenne. Une  trace laiteuse habillait le silence en tissu blanc écru ressemblant à la premiere aurore qui, dans l’attente du retour des hommes du quai, des filles des usines, des éventaires amovibles de marchand fuyard,  gommait peu à peu la différence entre les hommes et absorbait dans son réceptacle monacal le soliloque furibond de notre ami à l’égard des godemichés au qamis blanc.

 

Les pancartes étaient désormais affichées dans les esprits : attention homme tragique à ne pas fréquenter, tendance à regarder les problèmes de très près, inclination au pessimisme. Ne lui parlez pas, restez cloîtré chez vous et mettez à portée de main votre raboteur qui rend lisse et connaissable la quotidienneté des jours. Il va vous dire qu’entre chaque instant anodin de la vie germe un soubresaut de surréalisme coloré de spectres inaudibles, que quelque chose alors vous échappe, ne vous prêtez pas à son jeu, restez dans le cadre totalitaire de la chose apprise et du légué. Sa feuille automnale et légère aux racines insidieuses et puissantes, réclamera le bois arraché aux forêt, éclatera les meubles de votre logis, éloignez votre attention de son lierre et de son humus car il couvre les visages des innocents comme le duvet  de vos enfants, fera de vos évidences d’alors des lieux d’énigmes squattés par le départ retour dans un décor révolté. Si par malheur acquis vous êtes à sa cause il vous parlera de son métier d’artiste tisonnier, la tige remuant la braise vous ne sauriez plus si le feu est bon ou mauvais, s’il est destructeur ou rénovateur, s’il éclaire le paradis ou brûle en enfer, vous regarderez et toute votre vie alors sera portée en un instant à son terme.

 

Si jamais vous rencontrez mon ami sur une terrasse de café et vous le voyez comme vous et moi tartiner son pain ou boire son café ne considérez  pas alors qui l’est l’un des nôtres, c’est vouloir se saisir d’un esprit ajourné que de croire à sa présence car il y a longtemps qu’il a casseé son guindeau pour n’accoster nulle part sauf peut être au gît des calanques là où réside un étrange ordinaire inaccoutumé.

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25 septembre 2010 6 25 /09 /septembre /2010 18:41

 

Ce serait tout à fait prétentieux de ma part de parler de l’art contemporain en étant une personne dilettante. Mais ce n’est pas la seule raison, car comment peut on parler de quelque chose dont la seule tradition est la nouveauté ! Et comment alors devenir connaisseur dans un domaine qui invente à chaque fois son publique ! Me risquerai-je jusqu’à dire que l’art contemporain, abstrait en particulier est sevré de ses racines ? Non bien sûr ! De rupture il n’y en a jamais eu sauf peut être pour le dadaïsme et dans une moindre mesure le ready-made inventé par Marcel Duchamp devenu célèbre pour son urinoir inversé (fontaine 1917), de continuité linéaire non plus  Donc si changement il y a eu, et dieu sait combien, à quel niveau se situe t il ?

 

Les mouvements artistiques ce sont distingués tout le long de leurs évolutions par leurs techniques picturales : la présentation de l’espace, la profondeur, le volume, le rendu c'est-à-dire le rapport de fidélité de l’aspect extérieur de l’objet ou de l’être à sa réalité, et bien sûr le coup de pinceau si peinture il y a ! Si je note par exemple de 0 à 10 le rendu d’une figuration classique ce serait 9/10 alors que pour une peinture abstraite non figurative ce serait 2/10 et dans ce cas je serais même tenté de dire que l’expression de l’œuvre est intériorisée.

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Paul Klee ici représenté est un artiste peintre abstrait, un peintre poète comme il aimait se définir. La tendance artistique à laquelle il appartient se caractérise par sa distanciation  de la réalité objective, réduction minimaliste des objets à leurs structures originelles, cônes, triangles, cylindres… L’œuvre est là pour elle-même faisant fi de toute perspective, tombant rapidement dans le bidimensionnel, s’éloignant de toute connaissance sociale. La production finalement n’est pas une image mais une idée désobéissante, courageuse et belle.
La musique de la vidéo correspond à celle de l'opéra de Madame Butterfly de Giacomo Puccini
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21 septembre 2010 2 21 /09 /septembre /2010 13:41

 

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Midi est un sale temps, le soleil est au zénith, un moment où l’astre lâche  tout comme nous à la diarrhée. Tout est absolu alors, car à midi l’ombre disparaît. La chaleur tremblante sur le sol cuit les personnages de surface. Les nuages souvent assignés à l’horizon ôtent tout abri pour que chacun entre à vif dans l’existence, la gorge épaisse par l’odeur volumineuse de la lumière.

 

A midi personne n’est philosophe le monde est nu face à l’arrogance de la nature. C’est le seul moment peut être que les hommes choisissent pour se déshabiller et accepter malgré eux leurs nudités. Dégoûtés de leur parures, ils aimeraient bien s’arrêter pour réfléchir mais se contentent d’être un liseré de bougainvillées rosat ceignant une maison impénétrable, une chair infinie dorlotée à 37° où l’esprit  sommeille debout sur une terre promise aux chants des grillons, aux caresses des vagues ameutées par un azur rossé par les vents. A vrai dire, je comprend, demeurer à  37° c’est toujours banal c’est comme si vous passiez toute votre existence à la même saison, l’été tiens ! Et ça ce n’est pas une preuve du bonheur qu’ils disent.

 

Moi je ne m’arrête pas, je suis arrivé à un moment de la vie où je prends conscience de ce que je perds. Il m’arrive parfois de voir le passé venir à moi, je n’ai pas de mots définitif pour me séparer de lui, il part quand la saison est douce, le climat tiède puis revient lorsque le froid est attisé par les vents, se penche sur moi reprend la dernière phrase les derniers mots de notre conversation, c’est une chambre à deux, il y restera tant que je n’ai pas encore tout dis, tant que je continuerai à croire qu’il est la preuve des malheurs empaillant ma jeunesse. Il commence toujours par me servir à boire, prends un verre me dit-il ça fermente mieux les actions inaccomplies, les phrases inachevées. J’aurais souhaité qu’il ne rajoute rien à mon amertume, qu’il soit aveugle aux plis de mes habitudes qui l’ont appelé. Mais enhardi  par mon humeur lourde difficile à déchirer il entreprend d’accrocher sur le mur ces heures molles qui s’étirent et s’agglutinent sur les parois de la chambre. Boit ! répète t il sans me quitter de ses yeux brumeux voilant à peine la gêne des jours,  puis dans une atmosphère psychédélique animée par les Doors, libère les anamnèses reprisées, sinueuses flammes fumigènes se déhanchant dans leurs costumes d’apparats aux froufrou d’enfer, tziganes aux visages éclatants de cataclysme, fardées de crépuscules, this is the end my friend continuent de chanter les Doors, je devine le galbe de leurs corps aux rémanences douloureuses, leurs parfums sucré de jasmin se refuse à mes lèvres tremblantes bourrelées de remord noircies par la fumée et les vapeurs éthyliques, une folie rembourrant  les couloirs du temps à l’issue incertaine.

 

Mais il y a toujours, je ne sais comment, cette main qui rêve tendue pour me faire sortir des remous des souvenirs, cette voix intérieure, syncrétique, magnifiée par les mouvements analgésique d’un soufi à la recherche d’équilibre, une voix  qui ne m’appartient pas que je sens sans savoir ce que c’est et qui me pousse malgré tout à avancer.

 

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Alors que cette nature accourt de toute part, bondit de son lit pour s’accomplir dans un présent immortel, fleurit ses bouquets de géranium et élève dans les airs ses plumes nuptiales pour blanchir le ciel, les hommes, au démon de midi marquant la fin de la jeunesse du jour, continuent d’ensemencer non sans souffrance une paresse criarde, attendant le vomissement de leurs rêves sans vérité renforçant le mensonge qui veut que l’homme sur son chemin doit toujours craindre et toujours espérer. Il faut dire que la paresse ce n’est pas aussi facile que ça en a l’air ! Il faut être solide d’abord, avoir une répugnance pour le présent et surtout faire de la procrastination son sport de prédilection. Un homme pour vivre n’a d’ailleurs besoin que de trois ou quatre habitudes qui créeront son passé et feront de même pour son futur, il changera peut être mais souvent pour prendre et rarement pour échanger.

 

 

Au pied de la falaise viennent s’échouer les haleines tannées d’alcool, les regards empourprés de cannabis, seuls les versets de l’Instant  chantés du haut des chairs des mosquées s’entêtent à éveiller l’absence et l’oubli, à panser les corps qui portent désormais la fatigue de la vie. Le silence des rues, moisies par le repos des millénaires, est altéré en arrière plan par la voix off de la magie burlesque du vivant, travelling des oxymores, cortège de voix sans visages, instants et gestes sont sur le départ, vivants en phase terminal, cédant la place aux suivants, qui bientôt à leur tour partiront, valise à la main, tandis qu’ils étaient là, vlan ! la malle aux souvenirs, rien n’est là qui n’ai d’abord été dans le passé, pourtant les choses changent et la vie est toujours inattendue. 


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Texte Libre



Ces écrits sont nés d'un besoin pressant d'aller vers l'autre, de fondre dans un creuset qu'est ce support des éléments épars exprimant une certaine singularité.

Mais l'homme a vite fait de montrer sa joie une fois il est dans la lumière alors que les vrais auteurs, sans qu'il ne s'en aperçoive, sont dans l'ombre.

Ces écrits ne sont donc que l'expression harmonieuse d'innombrables acteurs proches ou lointains qui ont peuplé mon esprit et qui maintenant revendiquent la liberté à leurs créations.

Je passe mes journées à mutiler mes cigares à décapiter leurs têtes à allumer leurs pieds à déguster leurs tripes, mais l'écriture n'est-elle pas une vertueuse souffrance qui s'ingénue avec bonheur à vous faire oublier votre égo à décliner le constat social et à créer en vous le désir de dissimilitude?

Notre société a circoncis les hommes dans leurs corps, le fera-t-elle pour le prépuce de leurs coeurs et de leurs ambitions?

La vitole bleue dédie ses thèmes à la ville de Tanger, ma terre ma nourricière, au cigare ce plaisir perle des dieux fait par les mains des hommes, et enfin à mes écrits vérités sur mes parures qui donneront je l'espère suffisamment de plaisir aux lecteurs.
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Tanger 2010
 

Comment se fait-il qu’un homme quinquagénaire simple et ordinaire, père de deux enfants et œuvrant dans le secteur bancaire tombe, sans suffisance aucune, dans le chaudron d’Epicure ?

A vrai dire j’essaie de ressembler à ma mémoire, c’est une conteuse passionnée, qui m’a tatoué le cœur par le premier clapé de sa langue sur le palais pour me raconter le plaisir du cigare, et la première lueur blanche de Tanger sans laquelle tous mes devoirs envers mes plaisirs ne seraient qu'un amour futile.  

 

 
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Porsche Carrera 911



 
 

  

 

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D'hércule et d'héraclès
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