Humeur sombre - Marianne von Werefkin Mikael revenait petit à petit à lui-même. Une voix lointaine, caverneuse, l’appelait à remonter en surface, sa vision ployée jadis par son propre isolement se détendit comme un arc lesté de sa flèche et recouvrait...
J’ai pris cette photo lors de mon long voyage au pays berbère. Je suis cela, cet enfoncement dans la mémoire, sa profondeur, à la fois claire et mystérieuse. Qu’il est beau mon pays!! Cela me rappelle aussi les symboles et arabesques de notre regretté...
Paul CEZANNE Van DIJICK Est-elle morte ? Je ne pense pas, elle est bien plus vivante que vous ne pouvez le croire. Je regarde ces deux fresques et déjà l’aspect roturier et noble des tables s’impose à moi, l’épaisseur des meubles, la grossièreté des motifs...
Il est beaucoup plus facile de parler des autres, de raconter leurs parcours, mais quand il s'agit de soi-même, ça devient difficile, très difficile, car on est beaucoup plus appelé à s'exprimer sur nos émotions passées, des moments de vies perdues dans...
Sans titre Gouache sur papier marouflé sur isorel La nature et la vieillesse Peinture sur papier Juillet 1972 Un monde magique gouache sur papier Parent d’un inconnu peinture sur papier ”Je n’écris pas parce que je sais mais parce que j’aime” “Bien qu’il...
Ils arrivèrent dans l’après-midi aux abords de la ville. De part leurs divers séjours dans le sud, Adam et son épouse Aïcha savaient que les gens du cru à cette époque du siècle avaient encore la foi en leurs terres, et la terre en retour les aimait et...
Cette photo je l’ai prise à Amtoudi (140 km de Tafraout). C’est un village qui se trouve sur le flanc sud-ouest de la chaîne montagneuse de l’Anti-Atlas, tapi dans la profondeur des gorges. Les habitants sont berbères, des Id Aissa. Bien que rarement...
Voyage vers Tadighoust au-delà des montagnes du Haut-Atlas. Un village en pisé resté millénaire, fixé dans le temps par une fibule berbère malgré la résurrection des Hommes, construit par la promesse des vents et le vœu des êtres trépassés. La tristesse...
Hakim Ghailan - L’arbre de vie - 2005 Écoutez, je suis fatigué, las de chercher, je veux avoir l’esprit de mon âge. Pourquoi agiter ce qui naturellement doit tôt ou tard décanter, mon tamis d'orpailleur a vieilli, bientôt la pesanteur aura raison de ma...
J’entends le désir ramper dans tes veines et la nuit dans ton sommeil j’écoute tes délires où tu racontes l’histoire de ce bâtisseur de mythe, la parole frugale, d’une main en plume de mésange il a inscrit des sillons sur ton corps pour écouter le récit...
Hassan Glaoui Je suis de mauvaise humeur ce matin, j’ai envie de donner corps à des phrases assassines, du genre par exemple pour apprécier une œuvre il faut absolument être injuste, déloyal, affamé de nuances et habile! Est-ce que je suis souffrant?...
Joseph Albers Ce qui a retenu mon attention en premier c’est la forme. Je me suis dit comment un artiste ose-t-il peindre sur une forme aussi laide que celle d’un carré! Cette structure est stable certes mais elle est dormante aussi presque marécageuse....
Café Rif de la cinémathèque de Tanger Ce texte est une réédition. Je l’ai publié en Février 2014, il y a de cela maintenant sept ans, j’étais alors proche de mes cinquante quatre ans et, sans le savoir encore, car rien ne le présageait, j’allais bientôt...
Café de Paris, place de France, Tanger Ma voie dans l'écrit me conduit à Tanger, ma ville, mais je ne suis pas encore sûr, car parfois j'ai mal quand j'arbore cette parure de citadin domestiqué en arabe musulman, arpentant les rues de la médina les mains...
Nature morte sur toile Saâd Ben Cheffaj 1999 Mais avant de me livrer à vous, je dois absolument mettre au clair quelques situations qui, sans un désentortillement précoce, pourraient fâcheusement nous brouiller à l’avenir! Permettez-moi d’abord d’écrire...
Au sommet de l’Afrique, Tanger se repose. Et moi, assis au pied de sa nécropole, je regarde la mer, ce géant bleu qui donne de l’espoir aux uns et se referme sur les autres. Au loin, j’entends le ronronnement d’un petit bateau de pêche qui s’éloigne vers...
La trace noir, souvenir d’un conflit? Quand je regarde cette toile de Chebâa il me vient à l’esprit l’image d’un milieu de culture, un phénomène osmotique en gestation, les gestes simultanés du peintre. La synchronisation des couleurs en traits unicellulaire...
Tanger - Sidi Mnari 2013 - Nikon D60 J’ai pris cette photo en 2013 avec une Nikon D60. J’ai réalisé plusieurs captures dans l’attente qu’un léger souffle du vent daigne agiter les mèches d’une frange timidement effilée pour donner un semblant de mouvement....
Aujourd’hui, nous sommes jeudi. L’empreinte d’une mémoire autrefois en argile fraîche balbutie encore sur mes lèvres. Je sais que mes souvenirs seront à jamais estampillés par les moments de vie que j’ai passé à la médina. Mes yeux emplis sans le vouloir...
Il m’arrive souvent, comme c’est le cas maintenant, de rester là pantois devant une œuvre artistique qu’elle soit peinte, sculptée ou même écrite. Cette irrésolution momentanée tient du fait que ma disposition d’en parler, aussi ardente soit elle, reste...
La présence est-ce vouloir dire se rendre présent? La présence est-ce une évolution vers quelque chose de nouveau, une démarche à suivre animée par une action sous-jacente, le fruit d'une évolution? La présence est-ce la fusion de ce qui se réalise en...
Dans un pli où la vie s’acharne à exister, une contenance traverse les rues par le cérémonial ancien du salamalec. Drapée dans le lierre, elle arpente les boyaux des chemins fatigués aux murs impies étranglés par l’obscurité, là où vacillent les ombres...
Chebaa Med, peintre lyrique tangérois Intellectualiser le débat autour de la Présence est la manière la plus facile d'en éloigner tout auditeur ou participant intéressé. J'ai visionné plusieurs vidéo où le "Manager" essayait de bonne foi moyennant une...
Ce qui Est ne peut jamais être défié ou mis en échec par quoi que ce soit. Etre en paix avec soi-même c'est savoir que cela ne peut être autrement qu'il n'est tel que c'est maintenant. Nous devons accepter cela mais sans nous résigner, car nous sommes...
Au sommet de l’Afrique, Tanger se repose. Et moi, assis au pied de sa nécropole, je regarde la mer, ce géant bleu qui donne de l’espoir aux uns et se referme sur les autres. Au loin, j’entends le ronronnement d’un petit bateau de pêche qui s’éloigne vers...
Comment se fait-il qu’un homme quinquagénaire simple et ordinaire, père de deux enfants et œuvrant dans le secteur bancaire tombe, sans suffisance aucune, dans le chaudron d’Epicure ?
A vrai dire j’essaie de ressembler à ma mémoire, c’est une conteuse passionnée, qui m’a tatoué le cœur par le premier clapé de sa langue sur le palais pour me raconter le plaisir du cigare, et la première lueur blanche de Tanger sans laquelle tous mes devoirs envers mes plaisirs ne seraient qu'un amour futile.